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Redressement budgétaire : "Plus notre pays attendra, plus le traitement sera douloureux", lance le gouverneur de la Banque de France
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/09/2025 à 17:49

Saluant des "éclairages relativement positifs" venant des agences statistiques, François Villeroy Galhau a réitéré son appel à un débat public "lucide" sur les capacités budgétaires du pays, appelant à un effort "juste et partagé".

Francois Villeroy de Galhau, à Francfort, le 22 novembre 2024 ( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

Francois Villeroy de Galhau, à Francfort, le 22 novembre 2024 ( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

"Avec cette relative résilience, c'est plus que jamais le moment de traiter le problème numéro 1 de l'économie française". En commentaire des chiffres communiqués par Eurostat et l'Insee sur l'inflation et la croissance française, le gouverneur de la Banque de France a appelé mardi 2 septembre à s'attaquer aux déficits et à la dette du pays, qu'il juge "très excessifs".

"Le débat public est nécessaire, et il doit être lucide: il n'y a pas aujourd'hui de solution facile, sans effort, pour le redressement budgétaire", a estimé François Villeroy de Galhau dans un commentaire publié sur le site internet de la Banque de France. "Mais plus notre pays attendra pour s'y attaquer, plus le traitement sera douloureux. Et il est souhaitable que cet effort soit juste et partagé par tous", a-t-il ajouté. "Beaucoup de nos voisins européens ont réussi ce redressement avant nous", a-t-il souligné.

Comme l'ambitionne le gouvernement de François Bayrou, François Villeroy de Galhau a réaffirmé "la nécessité" de ramener le déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2029, contre 5,4% attendus en 2025, ce qui implique que les dépenses publiques totales n'augmentent "pas plus vite" que l'inflation annuelle, "y compris en 2026".

"Taux d'intérêt favorables" et "reprise du pouvoir d'achat"

Le gouverneur de la Banque de France avait déjà appelé, dans une interview à Sud Ouest , à "un vrai débat public" sur la dette, au lendemain de l'annonce le 25 août, par le Premier ministre, d'un vote de confiance sur le gouvernement le 8 septembre à l'Assemblée nationale. Malgré "la forte incertitude actuelle", François Villeroy de Galhau a par ailleurs salué une inflation restant "très bien maîtrisée" en zone euro (2,1% sur un an en août) comme en France (0,8%), selon des chiffres d'Eurostat. "Ceci permet des taux d’intérêt favorables, et soutient la reprise du pouvoir d’achat", a-t-il commenté.

Quant à la croissance économique française, la confirmation par l'Insee d'une hausse de 0,3% du PIB au deuxième trimestre devrait lui permettre, sur l'ensemble de l'année 2025, d'"être au moins égale au +0,6% prévu par la Banque de France en juin", selon lui. Le banquier central appelle ainsi à agir, au risque d'"entretenir l'incertitude des ménages et des entreprises" et d'"étouffer nos capacités budgétaires pour l’avenir".

6 commentaires

  • 19:45

    "Plus notre pays attendra, plus le traitement sera douloureux", lance le gouverneur de la Banque de France

    on peut lui répondre "pourquoi avoir attendu ce 15 juillet 2025 pour en parler ! et si on avait pas emprunté ce serait mieux, p/ex on aurait pu sortir nos gaz et pétrole plutôt que de les acheter et subir les marchés


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