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Paris demande à Bruxelles de "sévir" contre Shein et de le sanctionner-Barrot
information fournie par Reuters 06/11/2025 à 10:16

L'illustration montre le logo Shein et le drapeau français

L'illustration montre le logo Shein et le drapeau français

PARIS (Reuters) -La France a demandé à la Commission européenne de "sévir" et de prendre des sanctions contre la plateforme chinoise de vente en ligne Shein, qui fait l'objet d'une procédure de suspension par le gouvernement français, a déclaré jeudi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

"Il faut que la Commission prenne des sanctions, elle peut aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial, ce qui n'est pas neutre", a déclaré Jean-Noël Barrot au micro de franceinfo.

Le gouvernement a annoncé mercredi avoir engagé une procédure de suspension des ventes en ligne de Shein en France, donnant au géant chinois 48h pour se mettre en conformité avec la législation française.

La plateforme a de son côté dit avoir suspendu les activités de sa "marketplace" le temps de procéder à un examen exhaustif des produits vendus par des tiers sur sa plateforme et de vérifier qu'ils respectent ses propres normes ainsi que la législation française.

La procédure de suspension est intervenue quelques heures à peine après l'ouverture par Shein de son premier magasin physique au BHV à Paris et en pleine polémique sur la nature des objets disponibles sur son site internet français, notamment des poupées à caractère pédopornographique et des armes.

Dans une lettre envoyée à la Commission européenne, le ministre de l'Economie Roland Lescure et la ministre chargée du Numérique Anne Le Henaff ont demandé à Henna Virkkunen, vice-présidente de l'exécutif européen, chargée de la souveraineté technologique, de prendre des mesures contre la plateforme chinoise.

"La France appelle la Commission européenne à se saisir pleinement de ces prérogatives, y compris à travers l’édition de mesures provisoires à l’encontre de la plateforme, et à conduire sans délai des investigations permettant de faire la pleine lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit à la commercialisation d’objets illégaux sur cette plateforme", écrivent les deux ministres dans cette lettre.

Un porte-parole de la Commission européenne a rapporté que la lettre avait bien été reçue et que l'exécutif européen allait évaluer la situation et décider des prochaines étapes.

Shein est désigné comme une "très grande plateforme en ligne" au titre du règlement sur les services numériques (Digital Services Act, DSA) qui confère à l'exécutif européen le pouvoir d'enquêter sur d'éventuelles infractions à la législation.

(Rédigé par Zhifan Liu, avec Helen Reid à Londres, édité par Benjamin Mallet et Blandine Hénault)

1 commentaire

  • 10:09

    Par contre, pas d'action ou presque contre l'énergie, l'immobilier et les matières trop chers... Au contraire... Et accessoirement, les histoires avec les poupées des prêtres ont suscité des actions bien moins radicales..


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