Un stand au salon Milipol à Villepinte, le 14 novembre 2023. ( AFP / MIGUEL MEDINA )
Emmanuel Macron a autorisé "l'ensemble des entreprises israéliennes qui le souhaitent" à participer au salon de la sûreté et de la sécurité intérieure Milipol, qui doit se tenir du 18 au 21 novembre à Villepinte en Seine-Saint-Denis, a indiqué jeudi l'Elysée.
La présidence française a affirmé que "dans le contexte de la guerre à Gaza, la doctrine relative à la participation des entreprises israéliennes aux salons spécialisés dans les domaines de La Défense et de la sécurité reste valable".
Depuis 2024, le gouvernement français avait en effet interdit d'accès à plusieurs salons de défense certaines entreprises israéliennes actives dans la guerre à Gaza.
Mais, "compte tenu de l'évolution de la situation sur le terrain suite au cessez-le-feu", le chef de l'Etat a "décidé de permettre à l'ensemble des entreprises israéliennes qui le souhaitent de participer au salon Milipol", a relevé la présidence française.
L'Elysée a expliqué que "cette décision a pour objectif de contribuer à un dialogue constructif avec les autorités israéliennes sur tous les sujets relatifs à la paix au Proche-Orient et à nos relations bilatérales".
Plus tôt cette semaine, la presse israélienne avait affirmé que huit entreprises israéliennes n'auraient pas le droit d'exposer au salon Milipol.
Mardi, l'ex-député franco-israélien Meyer Habib avait dénoncé sur le réseau X un "scandale" et une "agression contre Israël du gouvernement Français".
Quelques heures plus tard, il avait assuré avoir reçu un "message du président de la République", assurant qu'il n'y aurait "pas de boycott des sociétés israéliennes" au salon Milipol.
Jeudi matin, le député La France insoumise Thomas Portes a lui dit sur X avoir demandé début novembre au ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez "d'interdire la présence des 38 entreprises israéliennes" à cet évènement.
"Il est inacceptable que des entreprises israéliennes viennent faire du commerce en France sur des technologies et du matériel testés sur les Palestiniens à Gaza ou en Cisjordanie", avait-il écrit dans ce courrier.
Les Israéliens avaient été empêchés d'exposer en France au salon Eurosatory consacré à la défense terrestre au printemps 2024 et autorisés in extremis par la justice à exposer au salon Euronaval à l'automne.
En juin dernier encore, plusieurs stands d'industriels israéliens de l'armement exposant des "armes offensives" au salon aéronautique du Bourget, près de Paris, avaient vu leur accès condamné sur décision du gouvernement français, provoquant la colère d'Israël.
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas est entré en vigueur le 10 octobre, sous pression américaine.
L'attaque du 7 octobre 2023 du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza, a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Depuis lors, plus de 69.176 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.
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