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Les dépenses contraintes pèsent lourd sur le "sentiment que le pouvoir d'achat diminue", selon une étude
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/05/2023 à 12:03

"Lorsqu'on regarde la structure du budget des ménages, la part des dépenses qu'on dit pré-engagées ne cesse de croître depuis 60 ans", souligne une étude.

( AFP / DENIS CHARLET )

( AFP / DENIS CHARLET )

L'inflation galopante qui balaie l'Europe et la France a remis le sujet du pouvoir d'achat au cœur des préoccupations des Français. Mais c'est surtout la hausse constante des dépenses contraintes qui pèse sur le budget des consommateurs, explique un spécialiste à l' AFP .

L'Observatoire Cetelem de la banque française BNP Paribas mène chaque année une étude d'ampleur sur la consommation dans une quinzaine de pays européens. L'étude sur l'année 2022 a mis en évidence un fort sentiment de recul du pouvoir d'achat, alors que celui-ci n'avait selon la même étude, baissé que marginalement dans le même temps en France (-0,1%).

"Quoiqu'il arrive en matière d'évolution du pouvoir d'achat, qu'il baisse ou qu'il augmente et quoi que dise la statistique, le ressenti général est plutôt négatif , explique le directeur de l'Observatoire Cetelem, Flavien Neuvy. Même lorsque le pouvoir d'achat augmente, vous pouvez avoir la moitié des Français qui vont penser qu'il a baissé. Et quand il baisse effectivement, cette baisse est d'autant plus ressentie. Année après année, ce qu'on observe, c'est qu' il y a un sentiment que le niveau de vie baisse , que le pouvoir d'achat diminue, alors que, dans l'ensemble, ça ne correspond pas aux chiffres."

Le poids du logement est "énorme et ne cesse d'augmenter"

Alors comment expliquer ce phénomène ? "Une partie de l'explication réside dans le fait que lorsqu'on regarde la structure du budget des ménages, la part des dépenses qu'on dit pré-engagées ne cesse de croître depuis 60 ans" , détaille Flavien Neuvy".

"Les Françaises et Français, quand ils essaient d'évaluer leur pouvoir d'achat, attendent, quand ils reçoivent leur salaire, les prestations sociales, d'avoir payé le loyer ou le crédit, les frais de mutuelles, d'abonnement téléphonique, de streaming, le prélèvement à la source... Et ce n'est que le 10 du mois, grosso modo, qu'ils vont regarder l'argent qui reste pour les courses, le plein de la voiture, le cinéma ou les loisirs. Or, tendanciellement, cet argent disponible le 10 du mois se réduit au fil du temps, ce qui restreint de plus en plus les marges de manœuvre financières", analyse-t-il.

"En France, nous avons le sujet du poids du logement, qui est quelque chose d'énorme et qui ne cesse d'augmenter. (...) On pense que ce phénomène va se poursuivre dans les années à venir , estime Flavien Neuvy. On sait qu'il y a des tensions sur le logement en France, ce qui nous amène à penser que les prix ne vont pas baisser. Et le deuxième élément dont on parle encore assez peu, c'est le vieillissement de la population, qui pourrait potentiellement entraîner une hausse des dépenses de santé.

"Dans ce contexte, l'arbitrage des ménages en termes de consommation se fait sur l'alimentation, qui est en moyenne -à des niveaux équivalents à ceux du transport- le deuxième poste de dépense des ménages. Sachant qu'il pèse davantage dans le budget des familles modestes, qui ressentent d'autant plus les hausses de prix en rayons", selon lui.

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