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Le prix du paquet de cigarettes passera à 12 euros en 2025, à 13 euros en 2026
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/11/2023 à 12:35

Alors que le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec 75.000 morts par an, le gouvernement a présenté mardi 28 novembre un nouveau plan de lutte contre le tabagisme.

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

Hausse du prix des cigarettes, espace sans tabac, interdiction des "puffs"... Pour "relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032", le gouvernement a présenté mardi 28 novembre un nouveau plan de lutte contre le tabagisme. L'objectif est notamment de prévenir l'entrée dans le tabagisme, notamment chez les plus jeunes, et de mieux accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac, spécialement les plus modestes.

Ce nouveau programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027 s’appuie sur deux piliers principaux: "le renforcement de la fiscalité et les interdictions entourant le tabac", a exposé le ministre de la Santé et de la Prévention devant la presse Aurélien Rousseau. Parmi ses mesures phare, il prévoit de rendre le paquet de cigarettes moins abordable. La hausse des prix du tabac "est bien la mesure la plus efficace contre le tabac, selon l'OMS et toutes les études indépendantes sur le sujet" , a souligné M. Rousseau.

Augmentation du prix du paquet de cigarettes

De nombreuses marques atteignent aujourd'hui le prix de 11 euros pour un paquet de 20 unités. Le prix plancher sera porté progressivement à 13 euros courant 2026, avec une première étape à 12 euros en 2025.

Dès janvier 2024, les prix des paquets devraient augmenter, cette fois sous l'effet de l'inflation, de 40 à 50 centimes, selon des estimations de la Confédération des buralistes communiquées lundi à l'AFP.

Le nouveau plan entend aussi poursuivre les travaux des dernières années pour rendre le tabac moins attractif en instaurant un paquet neutre, sans logo de marque, pour tous les produits du tabac et du vapotage.

Espaces sans tabac

Par ailleurs, "comme la Première ministre s'y était engagée", la vente des produits du vapotage jetables (puffs), prisés notamment des jeunes, sera interdite, a annoncé M. Rousseau, dénonçant une "aberration tant de santé publique qu'environnementale". Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées, ses emballages aux couleurs vives et son prix modique, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents, constituant une porte d'entrée vers le tabagisme.

Et les espaces sans tabac vont être généralisés à toutes les plages, parcs publics, forêts, et aux abords de certains lieux publics, notamment les établissements scolaires , a annoncé M. Rousseau. "Le sans tabac sera désormais la norme", a-t-il affirmé. "Les espaces sans tabac -déjà plus de 7.200 à travers plus de 73 départements- sont avant tout le résultat d'un mouvement impulsé localement par les communes. Nous renversons la responsabilité et fixons ce principe qui devient la règle", a-t-il précisé.

Pour accompagner les fumeurs vers l'arrêt du tabac, le nouveau dispositif "Mon bilan prévention", que le gouvernement veut instaurer aux âges clés de la vie, "sera l’occasion de systématiser le repérage du tabagisme", selon le ministère.

Les traitements de substitution nicotinique pourront désormais être prescrits par les pharmaciens.

Les différents acteurs de l’économie du tabac, notamment les buralistes, seront accompagnés "dans une nécessaire transition pour transformer leur métier". Le versement d'aides de l'Etat sera conditionné à des objectifs de santé publique, comme le respect de l'interdiction de vente aux mineurs.

12 millions de fumeurs quotidien

Après une baisse d'une ampleur inédite entre 2016 et 2019, le tabagisme s'est stabilisé en France, mais les inégalités sont fortes en fonction du milieu social. La France comptait en 2021 plus de 12 millions de fumeurs quotidiens, soit 25% des 18-75 ans. Chez les jeunes, la prévalence du tabagisme quotidien a baissé significativement, passant de 25% à 16% entre 2017 et 2021.

Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec 75.000 morts par an. "Si, dans quelques années, ce terrible chiffre de 200 morts par jour liés au tabac a baissé de 10, 20 ou 50, alors on pourra dire que c'était une bonne décision", a jugé Aurélien Rousseau, dans une déclaration transmise à l'AFP.

4 commentaires

  • 28 novembre 14:02

    il faudrait mieux baisser le prix pour casser le traffic de cigrette, et augmenter les mutuelles pour les fumeurs. Tout le monde a droit de se tuer en fumant, mais je n'ai pas envie de payer les soins de ceux qui en on fait le choix.


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