L'économie américaine a bien reculé au premier trimestre, mais un peu moins qu'initialement estimé, selon des données officielles actualisées jeudi.

Donald Trump à Tuscaloosa, aux États-Unis, le 1er mai 2025. ( AFP / SAUL LOEB )
En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,2%, contre une première estimation l'évaluant en repli de 0,3%, a rapporté le ministère américain du Commerce.
Cela représente un recul de "moins de 0,1%" par rapport au trimestre précédent.
Les analystes s'attendaient à ce que cette donnée ne soit pas révisée, selon le consensus publié par Briefing.com.
"Le recul du PIB au premier trimestre reflète en premier lieu une augmentation des importations, qui représentent une soustraction dans le calcul du PIB, et une baisse des dépenses de l'Etat", est-il souligné.
Il est précisé que la révision à la hausse est due à une réévaluation du montant des investissements sur la période, "qui a été en partie contrecarrée par une révision à la baisse des dépenses de consommation".
La première estimation du PIB, publiée fin avril, avait fait l'effet d'un coup de semonce.
Il s'agissait de la première évolution négative pour la première économie mondiale depuis 2022, qui était encore florissante fin 2024.
Toutefois, des économistes, ainsi que les responsables de la banque centrale américaine (Fed), ont préféré ne pas s'y attarder, estimant que la mesure ne témoignait pas d'un essoufflement mais traduisait mécaniquement la ruée vers les importations en amont de l'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane du président Donald Trump.
"Les chiffres du premier trimestre sont toujours brouillés" par ces achats à l'étranger anticipés, estime dans une note Bernard Yaros, économiste chez Oxford Economics.
Toutefois, ajoute-t-il, "un meilleur indicateur de la demande sous-jacente pour les produits et services produits sur le sol national montre que celle-ci est plus faible que ce qu'on pensait auparavant".
Même si l'éventualité d'une récession paraît avoir diminué depuis que le président Donald Trump est revenu sur ses droits de douane les plus faramineux, les experts s'attendent a minima à ce que son offensive protectionniste entraîne un sérieux ralentissement de l'économie américaine.
Les cartes peuvent toutefois êtres rebattues. Un tribunal a estimé mercredi que le chef de l'Etat n'avait pas le pouvoir d'imposer des droits de douane indifférenciés, quelle que soit la nature du produit. L'exécutif américain a fait appel.
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