Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le nucléaire doit rester un pilier du mix énergétique français, dit Macron
information fournie par Reuters 08/12/2020 à 19:05

French President Emmanuel Macron visits Framatome in Le Creusot

French President Emmanuel Macron visits Framatome in Le Creusot

PARIS (Reuters) - L'énergie nucléaire doit demeurer un pilier du mix énergétique français pour les décennies à venir, a déclaré mardi Emmanuel Macron, apportant son soutien à la filière alors que le pays s'est donné pour ambition de réduire la part de l'atome dans la production d'électricité.

La France, qui dépend aujourd'hui à 75% du nucléaire, veut ramener sa contribution à 50% à l'horizon 2035. Elle n'a cependant pas encore tranché la façon dont elle comptait remplacer son parc nucléaire vieillissant.

"Si je n'ai jamais été un partisan du tout nucléaire, (...) je crois et j'ai toujours assumé que si nous devons rééquilibrer notre mix énergétique (..), l'atome doit continuer à demeurer un pilier de celui-ci pour les années à venir", a déclaré le chef de l'Etat à l'occasion d'un déplacement sur le site de Framatome au Creusot (Saône-et-Loire).

"Renoncer au nucléaire totalement, trop rapidement, ce serait ouvrir, comme d’autres pays l’ont fait, des centrales à charbon et à gaz, importer de l’énergie carbonnée".

Il a réaffirmé que la France prendrait une décision en 2023 concernant la construction de six EPR de nouvelle génération, une fois celui de Flamanville mis en service, sur la base d'éléments qui devront être apportés par les acteurs de la filière.

Estimé à trois milliards d'euros lors de l'annonce du projet en 2004, l'EPR de Flamanville devait initialement entrer en service en 2012. Selon les dernières estimations en date, le coût de construction de cette "tête de série" dépassera les 12 milliards.

"PIERRE ANGULAIRE DE L'AUTONOMIE STRATÉGIQUE"

EDF espère pouvoir présenter en milieu d'année prochaine de nouveaux modèles d'EPR présentés comme plus simples et moins chers à construire.

"Ce travail d’études sur la construction de nouveaux réacteurs est indispensable et je souhaite qu’il se poursuive et s’achève dans les prochains mois, afin que tous les éléments nécessaires soient disponibles avant la fin du quinquennat", a déclaré Emmanuel Macron.

Un rapport doit par ailleurs être rendu en début d'année prochaine par l'Agence internationale de l'énergie sur la faisabilité d'un mix énergétique accordant une part prépondérante aux énergies renouvelables sur lesquelles l'Hexagone a pris du retard.

Le chef de l'Etat a par ailleurs assuré que le nucléaire resterait la pierre angulaire de l'autonomie stratégique française et a annoncé que le porte-avions appelé à remplacer le Charles de Gaulle serait à propulsion nucléaire.

Ce soutien affiché à la filière nucléaire intervient quatre jours avant le cinquième anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat et alors que l'exécutif est critiqué pour son action en faveur de la protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique.

"En liant le destin climatique de la France au nucléaire, Emmanuel Macron enferme le pays dans une trajectoire de diminution des émissions de gaz à effet de serre bien peu ambitieuse", estime Greenpeace dans un communiqué.

La dérive du chantier de Flamanville, prouve selon l'organisation, que "le nucléaire ne peut pas être une solution face à l’urgence climatique : il est trop lent et trop cher".

(Gwénaëlle Barzic et Sarah White, édité par)

11 commentaires

  • 08 décembre 23:37

    C'est le type même qui serait capable de nous imposer des feux rouges aux arrêts BUS ...


Signaler le commentaire

Fermer