
LE FMI PRÉVOIT QUE LA CROISSANCE MONDIALE SERA LÉGÈREMENT INFÉRIEURE À SA PRÉVISION EN 2021
par Andrea Shalal
WASHINGTON (Reuters) - Le Fonds monétaire international (FMI) s'attend à ce que la croissance économique mondiale soit légèrement inférieure à sa prévision de 6% en 2021, a déclaré mardi sa directrice générale Kristalina Georgieva, citant les risques liés à la dette, à l'inflation et aux tendances économiques divergentes à la suite de la pandémie de COVID-19.
La pandémie continuait de limiter la reprise, le principal obstacle étant la "grande fracture vaccinale" qui fait que trop de pays n'ont pas suffisamment accès aux vaccins anti-COVID-19, a-t-elle dit lors d'un événement organisé par l'université de Bocconi à Milan.
Kristalina Georgieva a annoncé que d'après les prévisions économiques mondiales qui seront publiées la semaine prochaine, les économies avancées devraient retrouver leurs niveaux de croissance d'avant-crise d'ici 2022 mais que la plupart des pays émergents et en développement auraient besoin de "plusieurs années supplémentaires" pour se redresser.
"Nous sommes confrontés à une reprise mondiale qui reste 'entravée' par la pandémie et ses effets. Nous sommes incapables d'avancer correctement, c'est comme si nous marchions avec des cailloux dans nos chaussures", a-t-elle dit.
Les États-Unis et la Chine restent des moteurs essentiels à la croissance mondiale, l'Europe voit sa dynamique s'accélérer mais la croissance se détériore ailleurs, a ajouté Kristalina Georgieva.
Selon elle, les pressions inflationnistes devraient s'atténuer en 2022 dans la plupart des pays mais continueront à affecter certaines économies émergentes et en développement.
Les banques centrales doivent se tenir prêtes à agir vite si la reprise s'accélère ou si les risques inflationnistes se matérialisent, a-t-elle ajouté.
La dette publique mondiale, qui représente environ 100% du PIB mondial, signifie que de nombreux pays en développement ont une capacité très limitée à émettre de nouvelles dettes à des conditions favorables, a déclaré Kristalina Georgieva.
Elle a notamment exhorté les pays les plus riches à envoyer plus de vaccins vers les pays en développement pour ne pas freiner la reprise, à supprimer les restrictions commerciales et à accélérer leurs efforts pour lutter contre le changement climatique.
(Reportage Andrea Shalal, version française Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer