« Le cas de Ronald Araújo pousse les clubs à se remettre en question sur la santé mentale »
Quand Ronald Araújo annonce qu’il doit couper pour préserver sa santé mentale, le football est forcé de regarder un angle mort qu’il traîne depuis des années. Un joueur majeur qui stoppe en plein calendrier, c’est encore assez rare pour interroger le fonctionnement d’un milieu qui enchaîne les matchs sans jamais souffler. Comment en arrive-t-on là, et que fait le système pour éviter ces ruptures ? Vincent Gouttebarge, médecin en chef de la FIFPRO, décrypte ce que révèle la décision du défenseur uruguayen.
La santé mentale dans le foot de haut niveau n’est plus un tabou, mais les chiffres restent ceux d’un vestiaire en apnée : selon la FIFPRO, jusqu’à 38 % des joueurs disent avoir connu des symptômes de dépression ou d’anxiété en cours de saison. D’autres études parlent d’un joueur sur dix à un joueur sur trois touché selon les périodes. Fatigue chronique, stress, insomnies, isolement : le package complet du foot moderne. Dans un effectif de 25, cela signifie que cinq à dix joueurs peuvent aller mal sans que personne ne le voie vraiment. La pause de Ronald Araújo, défenseur uruguayen du FC Barcelone, n’arrive donc pas dans le vide : elle met juste en lumière ce que les chiffres répètent depuis des années.
Est-ce que la démarche de Ronald Araújo vous semble inédite dans le football de haut niveau ? A-t-on déjà vu quelque chose de comparable ? …
Propos recueillis par Mohamed Helti pour SOFOOT.com
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