
Laurent Nunez, préfet de police de Paris
Les violences survenues en Ile-de-France en marge des célébrations du sacre européen du Paris-Saint-Germain ont donné lieu à quelque 570 interpellations et 323 gardes à vue, un bilan "totalement inédit", a déclaré lundi le préfet de police de Paris, qui a jugé le dispositif policier "adapté".
Face aux critiques, notamment du Rassemblement national et de La France insoumise qui ont dénoncé un fiasco sécuritaire, Laurent Nunez a parlé sur RTL d'"un échec dans la mesure où l'objectif était qu'on évite les pillages". "On ne peut pas parler d'échec total", a-t-il toutefois souligné.
"Le bilan global en termes d'interpellations est très élevé, il est totalement inédit, rien que pour la nuit de samedi à dimanche, c'est 491 interpellations sur la plaque parisienne, on est sur 323 gardes à vue dont un certain nombre sont encore en cours, notamment pour ceux qui ont pillé des magasins, qui ont été interpellés en flagrant délit", a-t-il détaillé.
Des incidents ont de nouveau éclaté dimanche soir à l'issue d'une journée de festivités à Paris, au retour des joueurs de Munich où ils ont remporté samedi soir la finale de la Ligue des Champions (5-0) face à l'Inter Milan.
Au total, les forces de l'ordre ont procédé à 79 interpellations dans la soirée et dans la nuit de dimanche à lundi, avant un retour au calme à 03h30, a déclaré le préfet de police de Paris.
Décrivant des "individus qui étaient animés d'intentions malveillantes", Laurent Nunez a repris à son compte le terme contesté de "barbares" employé par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
"C'est effectivement ce que nous nous avons constaté sur le terrain, des individus déterminés qui viennent pour casser", a-t-il dit.
"On n'est pas du tout satisfait", mais "je ne veux pas que l'on considère que c'est une question de dispositif de sécurité", a-t-il poursuivi, précisant qu'une vingtaine de commerces avaient été pillés dans la capitale.
"Il faut aussi se poser la question de savoir pourquoi des jeunes gens, des mineurs et des jeunes majeurs, viennent uniquement pour commettre des actes de prédation avec une sauvagerie inimaginable", selon Laurent Nunez.
"Sans le dispositif policier que nous avions mis en place (...) on aurait eu évidemment beaucoup plus d'exactions, beaucoup plus de pillages", a-t-il plaidé. "On a évité bien d'autres faits délictueux."
(Rédigé par Sophie Louet, édité par Blandine Hénault)
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