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La Fed maintiendra ses taux inchangés d'ici la fin de l'année
information fournie par Reuters 17/05/2023 à 16:53

Photo d'archives du bâtiment de la Réserve fédérale

Photo d'archives du bâtiment de la Réserve fédérale

par Indradip Ghosh

BANGALORE, Inde (Reuters) - La Réserve fédérale maintiendra l'objectif de taux des "Fed funds" dans sa fourchette actuelle pour le restant de l'année, malgré une récession attendue, montre mercredi une enquête de Reuters auprès d'économistes, qui s'inquiètent par ailleurs d'un éventuel défaut de paiement des Etats-Unis.

Ces préoccupations et les défaillances de certaines banques régionales américaines ont amené les marchés à miser sur une baisse des taux d'au moins 50 points de base d'ici à la fin de 2023, des anticipations qui se sont renforcées après la dernière réunion de la Fed, qui a laissé la porte ouverte à une pause.

Les banquiers centraux américains ont cependant affirmé depuis que les taux resteraient élevés ou pourraient même être augmentés, et non diminués, face à l'inflation.

Plus de 60% des économistes interrogés entre le 11 et 16 mai (soit 75 sur 116) s'attendent à ce que le comité de politique monétaire de la Fed laisse l'objectif de taux des fonds fédéraux entre 5% et 5,25% jusqu'à la fin de l'année.

Cette fourchette pourrait être relevée dans l'année, d'après 14 économistes. Trente autres ne prévoient pas de hausse et au moins une baisse.

"L'inflation est plus de deux fois supérieure à l'objectif de la Fed et le taux de chômage est inférieur au taux naturel estimé par tous les participants au FOMC. Ces faits, à eux seuls, suggèrent que la Fed devrait privilégier une hausse plutôt qu'une baisse des taux", a déclaré Michael Gapen, chef économiste chez Bank of America.

"Selon nous, plutôt que de s'opposer à une légère récession, la Fed la considérerait comme un sacrifice acceptable pour ramener l'inflation à la cible."

Trente-quatre des 46 personnes interrogées prévoient une récession aux Etats-Unis cette année.

CRAINTE D'UN DEFAUT DE PAIEMENT

Le département du Commerce a annoncé un PIB en hausse de 1,1% sur les trois premiers mois de l'année en première estimation. Le consensus des économistes donne une croissance de 0,6% sur le trimestre en cours, puis une contraction de l'économie de 0,2% et 0,3% pour les deux derniers trimestres de l'année.

D'après la médiane des réponses, l'inflation ne devrait pas atteindre l'objectif de 2% avant au moins 2025 et le chômage devrait augmenter de 3,4% actuellement à 4,2% fin 2023, puis à 4,5% en 2024, ce qui reste historiquement bas par rapport aux récessions précédentes.

Toutefois, l'impasse sur le relèvement du plafond de la dette - fixé à 31.400 milliards de dollars - pourrait compromettre la perspective d'un ralentissement modeste de l'économie.

Le président Joe Biden et les principaux leaders du Congrès disposent d'environ deux semaines pour trouver un accord, le Trésor estimant que les Etats-Unis pourraient alors se retrouver en situation de défaut au 1er juin.

Les précédentes crises de ce genre ont généralement abouti à des compromis à la dernière minute, mais en 2011, la note de crédit des Etats-Unis a été abaissée pour la première fois par une grande agence de notation, en l'occurrence Standard & Poor's.

Sur 41 économistes interrogés, 22 jugent le risque d'un défaut plus élevé cette fois-ci que par le passé. Seize personnes ont déclaré que le risque était le même et trois qu'il était plus faible.

Selon une autre enquête Reuters, les inquiétudes sur ce dossier épineux entraîneront une hausse des rendements des obligations d'Etat ces prochaines semaines.

(Indradip Ghosh et Prerana Bhat, avec Aditi Verma et Maneesh Kumar, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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