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Guerre en Ukraine : Berlin et Washington autorisent les frappes en Russie, l'Otan écarte les menaces d'escalade de Vladimir Poutine
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/05/2024 à 12:14

"L'Ukraine a le droit, garanti par la législation internationale, de se défendre" contre les attaques russes, a estimé Berlin, qui vient d'autoriser l'usage de ses armes pour frapper la Russie.

Jens Stoltenberg à Prague, en République tchèque, le 30 mai 2024. ( AFP / MICHAL CIZEK )

Jens Stoltenberg à Prague, en République tchèque, le 30 mai 2024. ( AFP / MICHAL CIZEK )

Après la France, ou encore les États-Unis depuis jeudi, l'Allemagne a modifié sa position sur l'utilisation de ses armes par l'Ukraine, autorisant vendredi 31 mai Kiev à les utiliser contre des cibles en Russie. Les pays occidentaux le refusaient jusque-là, par crainte d'une escalade avec Moscou. Mais le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a écarté à Prague les menaces russes.

"Il n'y a rien de nouveau (...) Cela fait partie des efforts du président (russe Vladimir) Poutine pour empêcher les alliés de l'Otan de soutenir l'Ukraine ", a déclaré Jens Stoltenberg, avant le début d'une réunion de l'Otan à Prague. Le président américain Joe Biden, qui s'y refusait jusqu'ici, a donné son feu vert pour que l'Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, dans la région de Kharkiv, a indiqué jeudi un responsable américain.

Berlin lui a emboîté le pas vendredi. " L'Ukraine a le droit, garanti par la législation internationale, de se défendre contre ces attaques. Pour ce faire, elle peut également utiliser les armes fournies à cet effet", "y compris celles que nous avons livrées", a déclaré le porte-parole du chancelier, Steffen Hebestreit.

L'arme nucléaire en filigrane

"Ces dernières semaines, la Russie a préparé, coordonné et exécuté des attaques, en particulier dans la région de Kharkiv, à partir de positions situées dans la zone frontalière russe immédiatement adjacente", a-t-il précisé. "Ensemble, nous sommes convaincus que l'Ukraine a le droit, garanti par le droit international, de se défendre contre ces attaques", a ajouté Steffen Hebestreit.

L'Allemagne, comme d'autres pays alliés, avait jusqu'ici exclu l'usage des armements qu'elle fournit à Kiev sur le territoire russe, par crainte d'une escalade, avec en filigrane la menace de l'utilisation de l'arme nucléaire par le président russe Vladimir Poutine.

Jens Stoltenberg, favorable à la levée de ces restrictions, a également minimisé la portée de la décision américaine en soulignant que des armes occidentales avaient déjà été livrées sans aucune restriction sur leur usage . "Le Royaume-Uni par exemple fournit déjà des missiles Storm Shadow depuis longtemps sans aucune restriction. C'est donc le cas depuis longtemps", a-t-il souligné.

Le Kremlin a accusé jeudi l'Otan de "provoquer" l'Ukraine pour prolonger "une guerre insensée" après un avertissement lancé mardi aux alliés de Kiev par le président russe sur de "graves conséquences" s'ils devaient donner leur feu vert.

Le "droit de se défendre"

" C'est la Russie qui commencé cette escalade en envahissant un autre pays , et qui a continué au cours des dernières semaines en ouvrant un nouveau front où elle frappe l'Ukraine depuis des positions en profondeur en Russie", a ajouté Jens Stoltenberg devant la presse.

Plusieurs pays, dont la Pologne ou les Pays-Bas, fournissent des armes à l'Ukraine sans aucune restriction sur leur usage. La France a annoncé cette semaine y être également favorable, jugeant que l'Ukraine avait le droit de se défendre, y compris en frappant des cibles militaires légitimes en territoire russe.

À Kharkiv, "dans une grande ville près de la frontière russe, le droit à se défendre signifie aussi empêcher que des roquettes frappent des écoles, des hôpitaux ou des supermarchés", a ainsi souligné jeudi à Prague la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Mais, a-t-elle ajouté, "nous faisons tout ce qu'il faut pour que l'Otan ne soit pas entraîné dans la guerre" .

Réunis vendredi après un dîner de travail la veille, les 32 pays de l'Otan veulent préparer le sommet prévu à Washington en juillet et renforcer dans la durée leur soutien militaire à l'Ukraine. Ils doivent discuter d' une enveloppe de 100 milliards d'euros pour aider l'Ukraine sur le long terme. Mais plusieurs pays s'interrogent sur le contenu de cette proposition lancée par Jens Stoltenberg.

20 commentaires

  • 31 mai 17:15

    ZvR, il ne suffit pas de balancer n’importe quelle information mensongère, il faut avoir le courage de donner des arguments… précisez quels pays de la nébuleuse hétéroclite BRICS seraient prêts à s’engager militairement au côté de la dictature russe dans une guerre élargie en Ukraine et au-delà de l’Ukraine!


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