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France: Macron refuse la démission de Borne et consulte les partis
information fournie par Reuters 21/06/2022 à 14:24

MACRON REFUSE LA DÉMISSION DE BORNE ET CONSULTE LES PARTIS

MACRON REFUSE LA DÉMISSION DE BORNE ET CONSULTE LES PARTIS

PARIS (Reuters) - La Première Ministre Elisabeth Borne, fragilisée par le vote sanction contre la coalition présidentielle aux élections législatives, a remis sa démission au président de la République Emmanuel Macron, qui l'a refusée "afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche", a fait savoir l'Elysée mardi.

Le chef de l'Etat reçoit mardi et mercredi les chefs des partis susceptibles de créer un groupe à l'Assemblée nationale à l'issue d'un second tour dimanche aux allures de désaveu cinglant pour le camp présidentiel, loin de la majorité absolue avec 245 députés sur 577.

Ces consultations, a déclaré l'Elysée, ont pour objectif "d'identifier les solutions constructives envisageables au service des Français".

Cette tentative de mise en ordre des affaires nationales intervient alors qu'Emmanuel Macron doit entamer jeudi une séquence internationale qui le verra participer à un Conseil européen à Bruxelles, un sommets du G7 en Allemagne, un autre de l'Otan à Madrid, puis une conférence de l'Onu à Lisbonne.

Elisabeth Borne réunira de son côté son gouvernement à 14h30 à Matignon, y compris les trois ministres battues lors des législatives (Amélie de Montchalin à la Transition écologique, Brigitte Bourguignon à la Santé, Justine Bénin à la Mer), qui devraient démissionner prochainement selon la règle édictée par le camp présidentiel.

Du côté de La France insoumise (LFI), fer de lance de la Nupes (union de la gauche), comme du Rassemblement national, les deux principales forces d'opposition après le scrutin de dimanche, on n'attend pas grand-chose des discussions engagées par le président de la République.

"Les Français doivent être entendus dans ce qu'ils ont dit (...), (Emmanuel Macron) ne peut pas continuer la politique qu'il a menée parce que cette politique n'a pas obtenu la majorité absolue", a estimé Marine Le Pen, qui va prendre la présidence d'un groupe RN à l'Assemblée fort de 89 élus.

"Changer Elisabeth Borne pour mettre quelqu'un d'autre, ce n'est pas ça qui change quelque chose", a-t-elle ajouté.

"Je crains qu'on ne trouve pas de terrain d'entente", a quant à lui jugé Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, mettant en garde contre toute "solution de bricolage".

"Il n'y pas de majorité pour (Elisabeth) Borne, pour le président de la République et il n'y en aura pas. Tôt ou tard, il faudra revenir devant les électrices et les électeurs", a-t-il dit.

REPARLEMENTARISATION

Le président de LR (Les Républicains), Christian Jacob, a inauguré la série de consultations en milieu de matinée. Il devait être suivi dans la journée des représentants du Parti socialiste, du Modem, de LaRem, du RN, du PCF, puis de La France insoumise et des écologistes d'EELV mercredi.

"C'est au président de la République de trouver les réponses, c'est lui qui a mis le pays dans cette situation, c'est lui qui porte la responsabilité, c'est à lui de mettre quelque chose sur la table", a déclaré mardi matin Christian Jacob sur France Inter avant de se rendre à l'Elysée.

A la sortie de son entretien, qu'il a qualifié de "cordial mais franc et direct", le président de LR a réaffirmé que son parti, susceptible avec ses 61 élus de jouer un rôle pivot à l'Assemblée nationale, rejetterait "toute logique de pacte" de gouvernement.

"Ceux qui nous ont élus ne nous ont pas élus pour entrer dans quelque pacte ou coalition que ce soit" mais sur un projet, a-t-il dit. "Donc nous restons dans l'opposition de manière déterminée mais responsable. Jamais on ne sera dans le blocage des institutions."

Christian Jacob a précisé que son parti ne voterait pas la confiance au gouvernement en cas de vote à l'Assemblée à l'issue du discours de politique générale d'Elisabeth Borne, vote de confiance auquel la Première ministre n'est cependant pas tenue.

"On a connu une période dite jupitérienne où le président décidait seul et où il n'avait de compte à rendre à personne. Désormais, parce qu'il n'a pas de majorité, il est contraint à une 'reparlementarisation' de la vie politique et c'est plutôt sain d'avoir à rendre des comptes", a commenté pour sa part le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avant son échange avec le chef de l'Etat.

A une semaine de la première séance publique de la XVIe législature, mardi 28 juin, les 75 élus de La France insoumise dans la nouvelle chambre sont arrivés en groupe à l'Assemblée nationale, poing levé pour certains, en compagnie de leur chef de file Jean-Luc Mélenchon, encore député des Bouches-du-Rhône.

(Reportage Elizabeth Pineau, rédigé par Jean-Stéphane Brosse)

20 commentaires

  • 21 juin 16:17

    Elle a pas compris !!!picétou , elle doit rester encore un peu ... le temps de trouver ..quelqu un pour la remplacer...déjà que c était dur pour la nommer, alors uns autre personne ... il faut qu il consulte le p'ti manu ... bin c est ce qu il fait !!!


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