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France/Energie: Le gouvernement prolonge les aides pour faire face à l'hiver
information fournie par Reuters 14/09/2022 à 18:56

La Première ministre française, Elisabeth Borne, assiste à une présentation de GRTGaz

La Première ministre française, Elisabeth Borne, assiste à une présentation de GRTGaz

PARIS (Reuters) - Dans un "contexte d'inquiétude" sur le front du pouvoir d'achat à l'orée de l'automne, Elisabeth Borne a annoncé mercredi la prolongation du "bouclier tarifaire" destiné à aider les Français à faire face à leurs factures énergétiques.

Le système en place depuis l'automne 2021 est donc poursuivi, mais moins généreux pour préserver les finances publiques, avec un plafonnement de la hausse des prix à 15% pour le gaz en janvier 2023 et 15% pour l'électricité en février.

Pour éviter des hausses "qui ne seraient pas soutenables, nous allons prolonger en 2023 le mécanisme de bouclier tarifaire pour tous les ménages, pour les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes", a dit la première ministre en conférence de presse.

Ce système permettra de limiter les hausses à environ 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz au lieu de 200 euros, et de 20 euros, au lieu de 180 euros, pour ceux chauffés à l'électricité, a-t-elle expliqué.

Autre annonce de la cheffe du gouvernement : les 12 millions de foyers les plus modestes, soit quatre sur dix, recevront des "chèques énergie" d'un montant de 100 ou 200 euros calculé en fonction du revenu de 2022.

A ses côtés, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a évalué à 16 milliards d'euros le coût net de la prolongation du "bouclier tarifaire".

Le système d'aides actuellement en vigueur - qui a permis de geler les prix du gaz à leur niveau d'octobre 2021 et de plafonner la hausse des factures d'électricité à 4% depuis février dernier - arrive à échéance fin décembre.

Son coût pour les finances publiques s'est établi à 24 milliards d'euros - ristournes sur les carburants comprises - selon le gouvernement.

Les "chèques énergie" coûteront pour leur part 1,8 milliard d'euros à l'Etat, selon Bruno Le Maire.

"CHAQUE GESTE COMPTE"

Alors que le président Emmanuel Macron incite les Français à baisser de 10% leur consommation d'énergie cet hiver, Elisabeth Borne a mobilisé à son tour ses concitoyens.

"Seules la sobriété et la solidarité européenne nous permettront d'éviter les coupures et les rationnements dans les cas de figure les plus pessimistes", a-t-elle dit, alors que la France est en mesure de vendre du gaz à des pays voisins comme l'Allemagne en échange d'électricité.

Selon les prévisions du gestionnaire du réseau de lignes à haute tension RTE, le risque de coupure devrait être évité en France en baissant la consommation nationale de 1% à 5% dans la majorité des cas, jusqu'à 15% en cas de vague de froid intense.

Le système gazier devrait quant à lui parvenir à faire face à la demande en s'appuyant sur une gestion prudente des stocks et sur la sobriété des consommateurs, ont estimé les opérateurs des réseaux de transport GRTgaz et Teréga.

Comme le reste de l'Europe, la France est confrontée à une crise énergétique inédite alimentée par la baisse des livraisons de gaz russe, sur fond de guerre en Ukraine, ainsi qu'à des opérations de maintenance et des problèmes de corrosion qui pénalisent fortement la production du parc nucléaire d'EDF - avec 29 réacteurs sur 56 actuellement à l'arrêt.

Mercredi devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy a dit espérer pour cet hiver une production d'électricité nucléaire disponible du même niveau que durant l'hiver 2021-2022.

Selon Cédric Lewandowski, directeur du parc nucléaire et thermique de l'électricien français, cinq redémarrages de réacteurs sont prévus en septembre, cinq en octobre, sept en novembre, trois en décembre, trois en janvier et deux en février.

Elisabeth Borne a dit sa "confiance" dans les personnels d'EDF tout en prônant l'accélération du déploiement des énergies renouvelables, objet d'un projet de loi appelé à être examiné fin septembre en conseil des ministres.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a rappelé qu'un plan de sobriété à destination des particuliers et des entreprises serait présenté début octobre, complété par une campagne de sensibilisation autour du slogan "Chaque geste compte".

Pour être efficaces, les efforts devront être consentis aux moments les plus tendus de la journée, soit entre 08h00 et 13h00, puis entre 18h00 et 21h00.

"Le plan de sobriété ce n'est pas la réduction de la production", a-t-elle ajouté à destination des entreprises, invitées à mieux maîtriser leur chauffage, leur éclairage et leurs serveurs numériques.

(Elizabeth Pineau et Myriam Rivet, avec Benjamin Mallet, Nicolas Delame et Caroline Pailliez, édité par Kate Entringer)

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8 commentaires

  • 15 septembre 08:54

    gouraudp: mais pour cela il nous faudrait des hommes ... de vrais Hommes pas des tanches .


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