par Vincent Daheron
Le Stade brestois a dépassé toutes les attentes pour sa première campagne européenne, conclue mercredi par un lourd revers sur la pelouse du Paris Saint-Germain en barrages (7-0, 10-0 au cumulé).
"On n'avait pas envie de terminer l'aventure de cette manière", a déclaré l'entraîneur Eric Roy en conférence de presse. "La déception est liée à ce score fleuve, qui fait mal mais j'ai envie de retenir le magnifique parcours de mon équipe."
Un avis partagé sur Canal+ par son milieu de terrain Pierre Lees-Melou : "C'est un peu honteux de sortir de la sorte. (...) Il ne faut pas effacer notre parcours, personne ne misait sur nous, déjà d'être qualifiés ça a été magnifique mais il restera cette petite part d'amertume."
Qualifié en Ligue des champions grâce au meilleur classement de son histoire en Ligue 1 acquis la saison passée (3e), Brest a atteint la phase à élimination directe dès sa première participation.
"Pour les supporters, ça restera une aventure et une saison gravées", a poursuivi Eric Roy. "Qui aurait pu imaginer, ne serait-ce qu'il y a un an, qu'on se parlerait au soir d'une élimination en barrages de Ligue des champions ? Beaucoup de monde nous aurait ri au nez."
Les Bretons avaient parfaitement commencé leur compétition en remportant leurs deux premières rencontres face aux Autrichiens de Sturm Graz (2-1) et du RB Salzbourg (4-0), leur permettant de partager la première place du classement aux côtés de mastodontes européens tels que Liverpool ou la Juventus.
Invaincus lors des quatre premières journées, les hommes d'Eric Roy ont conclu la phase de ligue en 18e position avec 13 points : quatre victoires, un nul et trois défaites face à Barcelone (3-0), le Shakhtar Donetsk (2-0) et le Real Madrid (3-0).
La marche était trop haute face au PSG, contre lequel il s'est incliné mercredi pour la quatrième fois de la saison et a subi la plus large défaite d'une équipe française en Ligue des champions.
Une grande ferveur a accompagné chaque sortie des Finistériens, que ce soit à l'extérieur ou à domicile, où il a dû délocaliser ses matches au stade de Roudourou de Guingamp car son stade Francis-Le Blé n'est pas aux normes de l'UEFA.
"On a malgré tout bien représenté la France", a estimé Eric Roy. "Je veux retenir l'aventure dans sa globalité."
Malgré de nombreux absents et l'énergie dépensée en C1, Brest est 9e de Ligue 1 - à quatre points des places qualificatives pour la Coupe d'Europe - et jouera dans cinq jours les quarts de finale de la Coupe de France.
"Ce (parcours) doit être un moteur pour les joueurs", a ajouté Eric Roy. "Ce qu'ils ont vécu est quelque chose d'assez unique. Cela doit être une motivation supplémentaire pour essayer d'y retourner."
(Reportage de Vincent Daheron, édité par Camille Raynaud)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer