Le président de la Ligue de football professionnel Vincent Labrune
Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune a assuré vendredi, dans un entretien au journal L'Equipe, ne pas être soumis au président du Paris Saint-Germain Nasser al-Khelaïfi, dans un contexte de crise du football français.
"Remercier des gens qui participent à notre économie, ce n'est pas être soumis. Je ne suis pas inféodé à Nasser al-Khelaïfi", a déclaré Vincent Labrune dans un entretien paru vendredi dans L'Equipe. "Cette idée, totalement fausse, n'est bâtie sur rien et elle est totalement diffamatoire."
"D'ailleurs, je porterai plainte contre certaines banderoles placées dans le stade de l'OL, dimanche dernier, qui font état de 'corruption' de ma part par Nasser al-Khelaïfi. C'est absolument scandaleux, pour ne pas dire plus."
Dimanche dernier, lors de la rencontre Lyon-PSG (2-3) comptant pour la 23e journée de Ligue 1, des banderoles déployées par les supporteurs lyonnais ciblaient Vincent Labrune, décrit comme "corrompu, à genoux devant Nasser (al-Khelaïfi)".
Elles faisaient suite aux révélations de L'Equipe et de l'émission de France 2 Complément d'enquête concernant une réunion du collège de Ligue 1, où les tensions étaient vives entre plusieurs présidents de clubs de l'élite et Nasser al-Khelaïfi, président du PSG et de BeIN Media Group.
"Ce texte et la vidéo (diffusée par France 2) ont donné une image déplorable du football français. Personne n'en sort grandi", a admis vendredi Vincent Labrune.
"Quand je prends la parole et que je remercie beIN, c'est tout simplement parce que l'on passe d'une situation où l'on avait 400 millions d'euros par an à une autre où on passe à 500 millions. Quand on vous donne de l'argent et même si ce ne sont pas les montants que j'attendais à titre personnel, on remercie les gens de l'effort plutôt que de les insulter."
"Le Qatar, qu'on le veuille ou non, est un investisseur majeur dans le football français depuis 14 ans."
BeIN Sports diffuse une rencontre par journée de Ligue 1, la plateforme britannique DAZN diffusant les huit autres.
Jeudi, la LFP a annoncé avoir retiré son action en référé contre DAZN après que le diffuseur a réglé la partie manquante de son échéance de janvier, soit 35 millions d'euros.
Une somme qu'elle avait placée sous séquestre au titre que, selon la plateforme britannique de streaming, la LFP n'agissait pas assez pour lutter contre le piratage.
"Je me félicite de cette décision", a dit le président de la LFP, en poste depuis 2020 et réélu en septembre pour un nouveau mandat de quatre ans.
(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Augustin Turpin)
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