
( AFP / JACQUES DEMARTHON )
Une large majorité des entreprises (86%) a subi des retards de paiement en 2025, en légère hausse dans un climat économique tendu, malgré un délai moyen de paiement entre entreprises un peu raccourci, selon une étude de Coface publiée jeudi.
D'après cette étude, 97% des 650 entreprises de toutes tailles interrogées en juillet accordent des délais de paiement à leurs clients, dont la durée moyenne est de 49,7 jours, bien plus qu'en Allemagne (32 jours). Ce délai était de 51 jours en 2024.
Mais 86% des entreprises ont subi des retards de paiement, contre 85% en 2024 et 82% en 2023, un phénomène qui peut menacer leur trésorerie.
Cette proportion est de 90% au Royaume-Uni, 81% en Allemagne, 44% en Chine et 49% dans le reste de l'Asie, où les délais accordés sont plus longs mais les retards moins fréquents.
En France, la durée moyenne des retards de paiement est stable, à 39,5 jours (32 jours en Allemagne et au Royaume-Uni et 65 en Asie). Elle monte jusqu'à 44 jours pour les TPE, contre 38 pour les PME et 36 pour les grandes entreprises.
Surtout, ces retards sont jugés plus fréquents par 54% des entreprises les ayant constatés.
Les TPE sont les plus vulnérables: 55% jugeant "très important" ou "critique" l'impact sur leur trésorerie. Elles sont 39% à faire le même constat chez les PME et 26% chez les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises.
Parmi les entreprises ayant subi des retards de paiement, 42% les attribuent aux difficultés financières de leur clients, 23% à des problèmes organisationnels et 20% à des retards délibérés.
Enfin, les entreprises sont 33% à s'attendre à une aggravation au cours des douze prochains mois, notamment dans les transports, la construction et l'automobile, contre 45% prévoyant une relative stabilité.
Par ailleurs, 84% des entreprises sondées ont dit constater un impact lié à la hausse des droits de douane américains, 25% ayant vu leurs coûts de production augmenter ou leurs marges se réduire.
Elles étaient 20% en juillet à prévoir une baisse des volumes exportés vers les Etats-Unis, ou un report vers d'autres marchés.
Mais davantage que le prix des matières premières (30%), le ralentissement de la demande mondiale (30%) ou les tensions géopolitiques (29%), c'est "l'environnement politico-social en France" (43%) qui est désormais mentionné comme le principal risque pour l'activité des entreprises.
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