La CGT souligne que des mouvements sont déjà en cours dans les centrales nucléaires et dans les stockages de gaz.

( AFP / LOU BENOIST )
La fédération CGT de l'énergie a appelé toutes les entreprises du secteur à rejoindre la grève initiée dans les raffinerie pour obtenir de meilleurs salaires.
"La FNME-CGT appelle à l'élargissement de la grève dans toutes entreprises de l'énergie", a annoncé la fédération, qui rappelle que des mouvements touchaient jeudi une partie des centrales nucléaires soumises à des travaux ou des opérations de maintenance.
Si les entreprises en grève depuis de longues semaines dans le raffinage, Esso-ExxonMobil et TotalEnergies, ne font pas partie de la branche de l'énergie, mais de la chimie, la tournure prise par ces conflits, avec des réquisitions de salariés grévistes, semble avoir mis de l'huile sur le feu. "On ne peut pas régler un conflit à coup de réquisitions" , a indiqué à l' AFP Julien Lambert, responsable à la FNME-CGT des questions industrielles, pour qui "la question du droit de grève est posée".
Grèves dans le nucléaire
Plusieurs centrales nucléaires sont confrontées depuis des semaines à des mouvements de grèves pour les salaires, parmi lesquelles Tricastin (Drôme), Cruas (Ardèche), Bugey (Ain) et Cattenom (Moselle) à laquelle s'est jointe jeudi la centrale de Gravelines (Nord), la plus puissante d'Europe de l'Ouest.
Plus que des baisses de production d'électricité, ces grèves retardent, pour certaines, les tests préalables à leur remise sur le réseau après des opérations de maintenance prévues ou des travaux afin de résoudre des problèmes de corrosion. Un contexte difficile alors que la France connaît une situation très tendue à l'approche de l'hiver, avec une large part du parc nucléaire qui est indisponible.
Mercredi, 26 réacteurs étaient à l'arrêt sur les 56 que compte le parc nucléaire français. La CGT ajoute qu' un mouvement est également en cours dans les stockages de gaz d'Engie.
"Juste répartition des richesses"
"La FNME-CGT face à l'inflation grandissante fait le constat de la nécessité que la grève se généralise dans les entreprises pour gagner une juste répartition des richesses ", ajoute-t-elle.
Cet appel à élargir le mouvement intervient "à quelques jours" de l'ouverture de négociations dans les entreprises de l’électricité et du gaz, "notamment dans les centrales nucléaires d'EDF".
Au niveau de la branche, après des mois de bras de fer, le patronat des industries électriques et gazières et les syndicats sont parvenus le 6 octobre à un accord soumis à signature jusqu'à lundi, qui prévoit notamment une augmentation de 3,6% du salaire national de base sur 2022 et 2023, dont 2,3% au titre de 2023.
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