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Émeutes : Jean-Luc Mélenchon et une partie de la gauche accusés de jeter de l'huile sur le feu
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/06/2023 à 15:03

"L'extrême gauche porte une très lourde responsabilité car elle a clairement appelé à l'émeute", a dénoncé Éric Ciotti.

( AFP / ZAKARIA ABDELKAFI )

( AFP / ZAKARIA ABDELKAFI )

"Honte à ceux qui n'ont pas appelé au calme", a dénoncé jeudi 29 juin Gérald Darmanin. Il visait ceux qui, à gauche, jettent selon lui de l'huile sur le feu après les violences urbaines liées à la mort du jeune Nahel tué par un policier. La France insoumise est notamment décriée pour son refus d'appeler explicitement à l'apaisement.

Le leader de La France insoumise a dénoncé mercredi soir "les chiens de garde (qui) nous ordonnent d'appeler au calme. Nous appelons à la justice ", a-t-il insisté. Les relations entre la police et LFI sont notoirement mauvaises : Jean-Luc Mélenchon avait d'ailleurs été critiqué en 2022 pour avoir déclaré que "la police tue". Juste après la mort de Nahel, le leader insoumis a estimé que la police devait "être entièrement refondée".

Des paroles qui font mouche dans les banlieues, cœur de cible de La France insoumise , qui y a réalisé des scores importants lors des deux dernières élections présidentielles. En 2022 par exemple, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête dans 5 départements sur 8 en Ile-de-France, réussissant à mobiliser des jeunes éloignés de la politique. Certains, notamment à droite de l'échiquier, ont crié à la récupération politique, et l e député insoumis Carlos Martens Bilongo a été pris à partie mercredi soir alors qu’il venait "en soutien" des habitants à Nanterre.

Pour le président des Républicains Éric Ciotti, "l'extrême gauche porte une très lourde responsabilité car elle a clairement appelé à l'émeute".

"Il n'est pas question qu'on appelle au calme"

"Ce n'est pas une bonne chose que le pays soit embrasé", admet le député insoumis Antoine Léaument mais "il n'est pas question qu'on appelle au calme", a-t-il expliqué à des journalistes, car "la colère est légitime". "Les mortiers c'est pas idéal, mais le premier qui n'a pas respecté le cadre légal c'est le policier", a-t-il argumenté, précisant qu'il ne fallait "pas compter sur nous pour faire les pompiers, ce n'est pas nous qui avons mis le feu."

Mais la situation est complexe, entre soutien tacite aux émeutiers et soutien aux populations victimes des dégradations. Et si tous les partis de l'alliance de gauche Nupes ont annoncé leur présence à la marche blanche organisée par la famille de la victime mardi en début d'après-midi, des différences d'approche se dessinent en son sein.

Se disant jeudi matin "effaré" par "les dégâts sur la mairie de Mons-en-Baroeul" , le député insoumis du Nord Ugo Bernalicis a adressé son soutien "aux personnels municipaux". Mais pour lui, appeler au calme "sans autre réponse politique et judiciaire est à contresens de ce qui s'exprime dans tout le pays".

Du côté des écologistes, la cheffe d'EELV Marine Tondelier, est aussi critiquée pour avoir notamment pointé mercredi le racisme de certains policiers. "Tous ceux qui de façon irresponsable, et ils se reconnaîtront, crachent sur la police et sur la justice, sont aussi les complices moraux des exactions qui sont commises", a ainsi riposté, sans nommer personne, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.

"Sans justice, il n'y aura pas de paix"

Pour Marine Tondelier, "le calme, ça ne se décrête pas, ça se construit" . "Sans justice et sans vérité, il n'y aura pas de paix. C'est pas une menace, ce sont les faits", explique-t-elle, regrettant d'être accusée d'être "anti-flic".

Appelant de son côté "évidemment" au calme, l'ex-candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a abondé : "Je ne dis pas 'la police tue, la police est raciste', je dis 'il y a dans la police des violences policières, il y a dans la police du racisme'".

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure marche lui aussi sur une ligne de crête. "À aucun moment, la violence ne peut, ne fera et ne remplacera la justice", a-t-il écrit sur Twitter, tout en soulignant que "la colère doit être entendue".

À l'unisson du patron du PCF Fabien Roussel : "La colère est légitime mais aucunement les violences qui ne servent en rien notre combat pour la vérité et la justice".

27 commentaires

  • 30 juin 10:18

    je vois que les pros méluche sévissent jusqu'ici , une vraie pieuvre ce groupuscule à dissoudre d'urgence !


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