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Droits de douane: un "impact négatif" attendu par presque 60% des entreprises, selon une étude
information fournie par Boursorama avec AFP 20/05/2025 à 11:05

Environ 60% des entreprises dans neuf pays s'attendent à un "impact négatif" sur leur activité de la guerre commerciale américaine, a indiqué mardi Allianz Trade, qui estime à 305 milliards de dollars les pertes mondiales à l'export en 2025.

( AFP / SAUL LOEB )

( AFP / SAUL LOEB )

Environ 4.500 exportateurs ont été interrogés par l'assureur-crédit, dans neuf pays représentant environ 60% du PIB mondial (Etats-Unis, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Chine, Singapour), avant le 2 avril, jour du "Liberation Day" américain (questionnés du 6 au 21 mars), et après (21 avril-5 mai).

Le 2 avril, les Etats-Unis avaient imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés, dont une taxe plancher de 10%, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement économique international. Des accords ont été conclus avec la Chine et le Royaume-Uni, et des discussions engagées avec plusieurs pays.

Selon l'étude, environ 60% des entreprises interrogées s'attendent à un "impact négatif". En France, moins exposée au marché américain, elles sont 46%.

"Les prévisions positives sur les exportations à l'échelle mondiale sont passées de 80% à 40%, et 42% des entreprises s'attendent désormais à une baisse de leur chiffre d'affaires à l'export comprise entre -2% et -10%, contre seulement 5% avant", commente Aylin Somersan, PDG d'Allianz Trade, dans un communiqué.

Pour atténuer l'impact des droits de douane, 38% des entreprises envisagent d'augmenter leurs prix: 30% en France, 45% en Chine et 54% aux Etats-Unis.

Parmi les autres stratégies figurent l'approvisionnement auprès de nouveaux marchés, la diversification des chaînes d'approvisionnement et des bases de clientèles ou la recherche d'itinéraires maritimes alternatifs.

"L'Europe et l'Amérique latine apparaissent comme des alternatives attrayantes pour les entreprises chinoises, et les entreprises européennes s'intéressent également de plus en plus à l'export vers la Chine et l'Asie", note Françoise Huang, économiste senior pour l'Asie et le commerce mondial.

"L'Amérique latine apparaît comme la grande gagnante des stratégies de réorientation et de contournement commercial, les entreprises chinoises et européennes se tournant vers cette région pour accéder aux Etats-Unis à moindre coût", ajoute-t-elle.

Par ailleurs, 48% des exportateurs anticipent une augmentation du risque de non-paiement, dont 34% en France.

"Confrontés à des cycles de paiement plus longs et à des risques d’insolvabilité croissants, les exportateurs sont contraints de répercuter les coûts, de s'approvisionner sur de nouveaux marchés, voire de reconsidérer l'ensemble de leur présence internationale", conclut Ana Boata, directrice de la recherche économique d'Allianz Trade.

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