
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à La Défense le 11 octobre 2022. ( AFP / EMMANUEL DUNAND )
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé à "libérer les dépôts de carburants et les raffineries" ce lundi 17 octobre sur BFMTV, alors que la grève se poursuit.
"Le temps de la négociation est passé." Après des semaines de grève provoquant des pénuries de carburants dans la stations-service, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a haussé le ton ce lundi 17 octobre. Il a affirmé, sur l'antenne de BFMTV, qu'il fallait "libérer les dépôts de carburants et les raffineries".
"Le temps de la négociation est passé. Il y a eu une négociation, il y a eu un accord, cela veut dire qu'il faut que force reste à la voix majoritaire", a-t-il ajouté, en référence à l'accord conclu entre TotalEnergies et deux syndicats majoritaires, mais que la CGT rejette.
La grève a été reconduite ce lundi sur cinq sites, a indiqué lundi à l'AFP le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, dont le syndicat n'a pas signé l'accord sur les salaires conclu entre la direction et deux syndicats majoritaires.
Un accord conclu
Un accord sur des augmentations salariales avait été conclu dans la nuit de jeudi à vendredi avec deux syndicats majoritaires de TotalEnergies, la CFDT et la CFE-CGC. "La direction a déjà largement communiqué sur l'accord, elle ne semble pas prête à revenir à la table des négociations", a dit lundi à l'AFP Eric Sellini, dont le syndicat compte poursuivre le mouvement jusqu'à mardi, journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle à laquelle ont aussi appelé FO, Solidaires et la FSU.
L'accord signé la semaine dernière par les syndicats majoritaires chez TotalEnergies prévoit une "enveloppe" globale de hausse des salaires de 7%, dont 5% d'augmentation pour les ouvriers et techniciens et 3,5 % pour les cadres, plus une part individuelle qui pourra différer selon les personnes. Il prévoit en outre une prime d'un mois de salaire, avec un plancher de 3.000 euros et un plafond de 6.000 euros.
La CGT continue elle à réclamer 10% de hausse, correspondant à "l'inflation plus le partage" des bénéfices engrangés par l'entreprise pétrolière, à savoir 5,7 milliards de dollars pour le seul deuxième trimestre (5,8 milliards d'euros).
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