« C'est du grand n'importe quoi ! Pourquoi pas un rebouteux sous le même toit avec des médecins ? » s'emporte la médecin Aurélie Larue, 41 ans. Installée depuis 2013 dans la maison médicale de Picauville, commune de 3 300 habitants située dans la Manche, cette médecin généraliste n'admet pas que deux étiopathes puissent implanter leur activité dans la même maison médicale qu'elle.
Construite en 2004 grâce à des fonds européens, une subvention du conseil départemental et un emprunt communal, la maison médicale de Picauville comporte trois cabinets et autant de salles d'attente. Deux médecins généralistes y étaient installés jusqu'en mai, quand le conseil municipal a décidé d'accueillir deux étiopathes pour un loyer mensuel de 232 euros. Un vote sans appel : 30 conseillers pour, un seul contre. L'étiopathie est une pratique proche de l'ostéopathie.
« Eux ou moi »
« La maison médicale est réservée à un usage médical ou paramédical à la rigueur. Mais les étiopathes ne sont ni l'un ni l'autre. Ce sera eux ou moi », avait prévenu le Dr Larue, qui affirme avoir l'appui de l'ordre des médecins de la Manche. Le 2 juillet, la praticienne a quitté la maison médicale pour un nouveau cabinet qu'elle a ouvert dans les locaux de l'ancienne clinique de Carentan, bourg tout proche. Avec l'espoir que ses patients la suivront. Du côté de la mairie, qui avait pour objectif...
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