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Avion de combat européen Scaf : sans accord avec Berlin et Madrid, la France confirme être prête à le développer "seule"
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/09/2025 à 17:30

"La France dispose aujourd'hui en propre, de manière souveraine, de toute l'expertise, des compétences, du tissu industriel et du réseau européen" qui permettent de développer l'avion.

Une maquette du Scaf. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Une maquette du Scaf. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Au lendemain de la mise au point de Dassault , un responsable français a confirmé mercredi 24 septembre que la France est prête à développer "seule" un futur avion de combat si les discussions avec Berlin et Madrid sur le programme de Système de combat aérien futur (Scaf) échouent.

"Si on ne parvient effectivement pas à trouver d'accord sur une réorganisation du programme, la France saura faire un avion de chasse seule , ce qui ne veut pas dire en franco-français", a confié ce responsable, s'exprimant sous couvert d'anonymat à un moment où la France attend la nomination d'un nouveau ministre des Armées. Cette prise de position rejoint celle exprimée la veille par Dassault Aviation, chef de file industriel du projet pour la France.

"La France dispose aujourd'hui en propre, de manière souveraine, de toute l'expertise, des compétences, du tissu industriel et du réseau européen pour être en capacité de développer, de produire, puis de maintenir cet avion", a-t-il ajouté. Ces considérations sont dues, selon cette source, au "besoin impérieux" de respecter le calendrier prévu et d'assurer la mission de dissuasion nucléaire française, actuellement menée par les avions Rafale.

Cinq milliards d'euros d'investissement à court terme

Les trois capitales s'efforcent de trouver un terrain d'entente sur la gouvernance du programme et la répartition de la charge de travail entre les industriels de chaque pays, alors que le programme doit aborder une nouvelle étape en 2026. Celle-ci, dit de "phase 2" prévoit la construction du démonstrateur, sorte de pré-prototype du futur avion qui doit remplacer les Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols à l'horizon 2040. Elle requiert près de cinq milliards d'euros d'investissement.

Les discussions sur la répartition de la charge de travail et la gouvernance du programme entre industriels représentant chaque pays (Dassault pour la France, Airbus pour l'Allemagne et l'Espagne), sources de tensions récurrentes depuis le lancement du programme en 2017 , sont actuellement bloquées. Dassault réclame plus d'autonomie dans son rôle de maître d'oeuvre industriel, pour lequel il a été désigné par les trois Etats.

Lors d'une visite à Madrid la semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que l'Allemagne et l'Espagne voulaient "essayer d'arriver à une solution d'ici fin 2025". "Nous partageons le même avis: la situation actuelle n'est pas satisfaisante. Nous n'avançons pas dans ce projet", a déclaré le chancelier allemand aux côtés de son homologue espagnol.

Pour le responsable français, "aujourd'hui, personne n'a réussi à démontrer que l'organisation actuelle du Scaf permettait de développer l'avion qui répondait aux besoins impérieux de la France dans les temps".

8 commentaires

  • 19:58

    On appelle cela "avoir du plomb dans l'aile"..


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