
( AFP / JOHN MACDOUGALL )
L'inflation en Allemagne a reculé plus qu'attendu en juin, selon des chiffres provisoires publiés lundi, poursuivant sur la trajectoire à la baisse observée depuis le début d'année.
L'indice des prix à la consommation a progressé de 2,0% sur un an, retrouvant pour la première fois de l'année l'objectif fixé par la BCE pour l'ensemble de la zone euro, a indiqué l'institut Destatis.
Les experts de la plateforme financière Factset avaient tablé sur une légère accélération, à 2,2% sur un an, contre 2,1% le mois dernier.
L'inflation retrouve son niveau d'octobre dernier, après une accélération en fin d'année, et une baisse continue depuis début 2025.
Le mouvement de désinflation global se poursuit, depuis le pic d'octobre 2022 à 8%, provoqué par la hausse historique des coûts de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine.
Dans le détail, ce recul a été favorisé par la baisse des prix des aliments, des vêtements, et de l'énergie, explique Carsten Brzeski, économiste de la banque ING.
La hausse des prix à la consommation a augmenté en juin dans les deux autres grandes économies de la zone euro, la France et l'Italie, mais avec des taux d'inflation qui restent inférieurs à ceux de l'Allemagne.
"Ces chiffres positifs devraient conforter l'idée que le travail de la BCE pour ramener l'inflation à son objectif est terminé", a commenté M. Brzeski.
Après avoir drastiquement augmenté ses taux d'intérêt pour ramener l'inflation à son objectif de 2,0% l'an en zone euro, la Banque centrale européenne a assoupli sa politique monétaire depuis un an pour accompagner le processus de stabilisation des prix et soutenir l'activité économique.
"À l'avenir, du moins à court terme, l'inflation allemande devrait poursuivre sa tendance à la baisse, tombant probablement en dessous de 2 % au cours des prochains mois", selon M. Brzeski.
Lundi, l'institution de Francfort a toutefois averti que de nouveaux défis, allant des tensions commerciales et géopolitiques à l'intelligence artificielle et au changement climatique, pourraient rendre la hausse des prix plus volatile, justifiant une stratégie de politique monétaire plus souple.
L'incertitude autour des négociations commerciales entre Washington et ses partenaires pèse sur les perspectives économiques, ce qui a poussé la BCE à revoir début juin à la baisse ses prévisions d'inflation pour 2025 (2,0%) et 2026 (1,6 %).
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