
(Crédits: Unsplash - Christian Erfurt)
Un buraliste des Yvelines a découvert à son retour de vacances une facture astronomique pour des connexions internet à l'étranger. L'opérateur affirme l'avoir alerté à plusieurs reprises, ce qu'il conteste.
C'est un retour de vacances qu'il n'oubliera pas. Début mai, Dominique Lefèvre, buraliste dans la commune de Maule (Yvelines), reçoit un SMS d'Orange lui indiquant une consommation mobile de 30.000 euros. Quelques jours plus tard, la facture grimpe à 37.737 euros, pour des données internet consommées au Maroc, où il venait de passer une semaine de congé.
«Toute la nuit, entre 3h et 6h du matin, j'ai été débité de 250 euros toutes les deux minutes. Je peux travailler plusieurs années pour gagner cette somme, c'est hallucinant» , s'est-il indigné auprès de Franceinfo. Selon ses déclarations, il n'aurait «quasiment pas touché son téléphone» pendant le séjour et avait «pris soin d'ajuster son forfait avant de partir» .
Deux versions irréconciliables
Orange , de son côté, conteste tout dysfonctionnement. L'opérateur affirme que le client bénéficiait d'un forfait incluant 5 Go de données valables au Maroc, mais qu'il a dépassé ce seuil. «Il a reçu un premier SMS à 80% de son quota, puis un second à 100%, suivi d'un blocage. Nous lui avons alors proposé l'achat d'un pass ou le déblocage au compteur» , explique Orange, qui précise que Dominique Lefèvre aurait validé cette autorisation de dépassement le 2 mai à 18h14. L'opérateur indique également avoir envoyé «seize SMS supplémentaires» l'alertant de la surconsommation, sans réaction.
Le commerçant, lui, nie avoir validé quoi que ce soit. «Je n'ai reçu qu'un message, parlant d'un dépassement de 2500. Je n'y ai pas prêté attention. Les autres sont tombés la nuit, pendant que je dormais» , expliquait-il à Franceinfo. Il assure n'avoir souscrit qu'à un petit forfait de 9 euros supplémentaires, mais ne pas avoir été averti de la tarification pratiquée ensuite : 9 euros… par mégaoctet.
Face à cette situation, Dominique Lefèvre a tenté de joindre son opérateur. «J'ai passé vingt appels, j'ai eu vingt réponses différentes. Puis ma ligne a été suspendue, puis coupée» , a-t-il détaillé à Capital . Une coupure lourde de conséquences pour son activité : «Sans téléphone ni internet, je n'avais plus de terminal de paiement ni de caisse enregistreuse.» Il a finalement changé d'opérateur. Orange, de son côté, soutient que ses tentatives de dialogue avec le client sont restées lettre morte, et que «rien ne permet de remettre en cause la validité des sommes dues» .
Sollicité par Le Figaro , l'opérateur précise toutefois que «les deux parties sont à présent en contact et qu'un accord est en train d'être finalisé, en raison de l'ancienneté du client notamment, pour ramener la facture à quelques centaines d'euros».
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