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Info/Intox : la petite histoire des espèces en 7 questions
information fournie par BoursoBank 20/04/2024 à 16:30
Temps de lecture: 3 min

(Crédits photo : Adobe Stock - Espèces liasse de billets et pièces en euros)

(Crédits photo : Adobe Stock - Espèces liasse de billets et pièces en euros)

Malgré une part relative en baisse dans les moyens de paiement qui s'est accentuée depuis la pandémie du Covid-19, les espèces font de la résistance en France comme si ce moyen de paiement historique était irrémédiablement ancré dans les mentalités et les pratiques. Saurez-vous reconnaître les faits marquants de l'histoire des pièces et billets en France ?

1) Les pièces de 5 ou de 10 francs avaient des noms particuliers ?

Vrai. La pièce de 5 F connue sous la dénomination d'«écu» et celle de 10 F était appelée «napoléon». Elles ont pris la suite des premiers billets qui étaient d'un montant bien plus élevé (exemples : 500 F ou 1.000 F en 1.800) pour répondre davantage aux besoins de la population de l'époque.

2) Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les billets pouvaient être refusés ?

Vrai. L'expression exacte était que les billets de la Banque de France n'avaient pas cours légal, autrement dit, le degré de confiance était si bas que certains marchands pouvaient exiger le paiement en or ou en argent. C'est après la première guerre mondiale que les billets ont pris de l'ampleur dans les échanges commerciaux et transactions au quotidien. La monnaie de «papier» commence à venir en complément des pièces : elles forment à elles deux la monnaie fiduciaire.

3) Les images présentes sur les billets ont toujours représenté le commerce ou la finance

Faux. A partir de 1953, des portraits à l'effigie de célébrités historiques comme Louis Pasteur, Eugène Delacroix, Victor Hugo… ont figuré sur les billets imprimés par la Banque de France.

Le saviez-vous ? C'est le billet de 500 francs type 1993, avec l'illustration du couple "Pierre et Marie Curie", qui mettra en avant pour la première fois une femme sur un billet officiel de la Banque de France. (1)

4) Les fabricants de billets de la Banque de France n'avaient pas pensé à les protéger des faussaires ?

Si. A partir de 1831, plusieurs techniques ont déjà été mises point pour lutter contre la contrefaçon de billets telles que : l'impression recto-verso, l'introduction d'une bande réfléchissante et l'utilisation d'encres à couleur variable. Ces différents éléments particulièrement élaborés ont rendu complexe la copie des billets.

5) 20% seulement des billets en circulation dans la zone euro ont une vocation de transaction ?

Vrai. 20% des billets sont utilisés comme moyens de paiement fiduciaires. Les autres, qui forment 80% des billets, ont pour fonction la réserve de valeur (ou thésaurisation) à la fois domestique et internationale. Cette masse d'espèces qui sommeille permet de rassurer les acteurs économiques en cas d'incertitude politique ou de crise majeure. (2)

6) Les pièces et les billets sont-ils toujours identiques au sein de la zone euro ?

Non. Les 7 billets sont identiques (5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 euros dont la production a été stoppée depuis mai 2016) mais les 8 pièces (1, 2, 5, 10, 20, 50 centimes, 1 et 2 euros) comportent une face spécifique qui indique leur pays de fabrication.

A noter : toutes les pièces en euros en circulation sont utilisables indifféremment dans chaque pays de la zone euro. (3)

7) Le montant des paiements en espèces entre particuliers est-il réglementé ?

Non. Rien ne précise les seuils au-delà desquels les particuliers ne peuvent plus payer entre eux en espèces. Néanmoins, au-delà de 1.500 euros, il est nécessaire dans le cadre de l'achat d'un bien onéreux de type voiture, objet de collection ou bijou de rédiger un écrit signé par les deux parties, afin de prouver, en cas de contestation, l'existence d'une transaction précisant la nature et le prix de l'objet. (4)

Les exceptions : pour régler en espèces des professionnels , un seuil maximal de 1.000 euros est fixé. Quant aux particuliers ayant un domicile fiscal l'étranger, une tolérance est accordée jusqu'à 15.000 euros en espèces pour effectuer leurs dépenses personnelles. (4)

Retrouvez la série intégrale Info/Intox sur le panel des moyens de paiement modernes ou plus traditionnels, pour comprendre leurs origines et leur évolution en France. Tous ces modes de paiement cohabitent encore, avec une forte tendance à la dématérialisation pour une sécurité et une immédiateté maximales.

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(1) https://www.banque-france.fr/la-banque-de-france/patrimoine/lor-et-les-anciens-billets-en-francs/breve-histoire-des-billets-de-la-banque-de-france
(2) https://www.banque-france.fr/billets/analyser-et-anticiper/lutilisation-des-especes-en-france-et-dans-la-zone-euro
(3) https://www.lesclesdelabanque.com/particulier/les-billets-et-les-pieces-en-euro/
(4) https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F10999

Ségolène  Marquier
Ségolène  Marquier

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

https://www.boursobank.com