victorda
Je suis trader/investisseur US, je ne suis même pas français.
Et je reconnais des erreurs sur Atos, soit les banquiers sont incompétents, soit c'est une drôle de comédie qui se joue.
Atos n'a en rien surpris par ses résultats, le problème d'Atos c'est l'absence d'investisseur de référence.
En 2022, d'accord, crise des marchés, mais en 2023 avec le trend US/trend IA?
Ensuite c'est toujours la manière dont on construit en commençant par quoi?
D'un côté on peut prendre la dette brute, et voir en plus les "liabilities", mais si vous faites ça vous n'investissez dans aucune boîte, quelle société n'a pas des "liabilities"? des passifs?
Un bilan est neutre, faut-il le rappeler à Daniel K?
Et la direction d'Atos joue un très mauvais tour avec le BFR, cela a commencé en 2022 avec des anormalités, en 2023 c'est devenu ridicule mais malgré tout, j'y ai cru sachant que mon PRU est sous 10 et que je suis à moins de 50% de mon investissement avec d'énormes gains en achat de put.
Mais depuis la chute qui fait suite à l'arrivée de Layani j'ai très mal tradé Atos, c'est vraiment par accident que mes puts ont explosé, parce qu'Atos faisait des -20% et que je sais "trader" donc je sais quand acheter pour optimiser les entrées et les sorties, c'est "naturel", mais les cassures, c'est beaucoup plus complexe quand vous investissez. En gros vous savez que le trend baissier est puissant mais vous ne savez pas s'il s'arrête à 4, 3, 2, 0.8?
Et pour moi Atos est une telle opportunité qu'elle est aussi dans la case "investissement long terme".
J'ai pensé que Layani, que le board, que les JO, que l'Etat allaient calmé le jeu jusqu'en 2025, donc je n'ai pas renforcé mes put. J'ai véritablement pensé que BDS allait être vendu à 1,7 milliards et qu'on allait au pire avec une reconduction des échéances comme ce qui se vit dans des boîtes normales aux US, on reconduit la dette, la boîte n'est pas tirée d'affaire, on attend, on voit si la machine reprend.
Mais là on a un double suicide, les actionnaires, puis les créanciers (banques/obligataires) en trois ans, personnellement je n'ai jamais vu ça sur des actifs d'une boîte value qui n'a pas eu de faux pas en 20 ans (seule l'affaire du BFR était déjà un peu connue).
Personnellement, ensuite, j'ai rapidement plongé pour lire les enchères, j'avais déjà prévu l'OCR pour traiter l'image et mettre tout dans la machine IA, et quand j'ai vu que les "offres" prenaient Atos comme une boîte "junk", j'étais surpris. Au fond, seule Bain ne la traitait pas totalement comme du "junk" mais comme un "on sait plus, on a besoin d'une due diligence".
Evidemment je l'ai senti en voyant qu'ils n'étaient que 4, et que Daniel K voulait sauter 4 milliards de dette (ça a fuité dès dimanche soir).
J'ai tout de suite vu le chemin Layani (que les bear ne semblent pas voir) mais j'ai cru qu'on aurait plus de volatilité, qu'on allait revenir vers 1,7 au moins.
J'ai vraiment pensé que Layani avait un fond plus puissant derrière lui (comme Attestor) qui rachetait de la dette mais Layani a vu l'opportunité de sa vie, et donc il faut faire sauter une grosse partie des créanciers qui de toute façon se rattraperont sur le cours si cela réussit.
Donc pour moi Layani est un opportuniste mais en conséquence cela fragilise grandement la valeur actionnariale.
De l'autre, trop d'équivoques, les 35% est ce vraiment avec ses 11% voire ses 14% ou est ce seulement une fois l'action totalement diluée?
Donc comme je ne connais pas le jeu de Layani, certes je suppose qu'il a encore une grosse carte à jouer qui va sortir Daniel K. qui s'en fiche un peu d'Atos mais je n'ai aucune certitude, et sa prise de risque est énorme, il joue son patrimoine, 25 ans, sa boîte, en gros il peut ne jamais s'en relever.
Et donc à un moment face à un tel risque, il peut se coucher, sauver quelques millions et revenir dans une catégorie plus proportionnée à son niveau. Et là, plus d'actionnaire de référence, Daniel K patiente 6 mois et Atos gratuit désendetté. Et à part le luxe, je ne touche plus aux actions françaises.