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Nouvelle chute du pétrole, entraînant les marchés européens à la baisse
information fournie par Boursorama 08/12/2015 à 16:12

Les prix du pétrole pousuivent leur chute brutale mardi 8 décembre.

Les prix du pétrole pousuivent leur chute brutale mardi 8 décembre.

Les prix du pétrole poursuivent à grande vitesse leur chute des dernières séances. Les acteurs du marché ne voient toujours aucun élément susceptible de soutenir les prix à court ou moyen terme. Les valeurs pétrolières sont nettement pénalisées et entraînent les indices boursiers à la baisse.

Les prix du pétrole ont tenté un rebond mardi 8 décembre en matinée après leur chute de la veille (-6,15% sur le WTI lundi 7 décembre), mais le mouvement n'a pas tardé à s'inverser en milieu de journée. Les prix de l'or noir sont en effet repartis en nette baisse mardi à partir de 13h, franchissant de nouveaux plus bas vieux de plusieurs années.

A 15h15 mardi 8 décembre, le baril américain perdait plus de 2% par rapport à la veille, s'échangeant à 36,7 dollars, un plus bas correspondant aux niveaux du creux de 2009, mais également aux prix qui prévalaient à l'été 2003 et en 2004.

Le même mouvement s'observe sur le Brent qui fait référence en Europe, momentanément passé sous les 40 dollars le baril vers 15h.

La chute des prix force à regarder sur plus longue période : le baril WTI proche de 35 dollars correspond également aux anciens pics de l'année 2000, et avant cela au pic de 1990-1991 correspondant à la guerre du Golfe.

Mouvement de défiance

La baisse des cours est alimentée par un mouvement patent de défiance des intervenants sur ce marché, alors que tous les espoirs de diminution de l'offre surabondante ont été mis à mal aux cours des derniers jours. Vendredi dernier, l'Opep a exclu l'idée d'une baisse de sa production journalière de brut et a même relevé son niveau officiel de production, tandis que lundi, une déclaration pessimiste de Patrick Pouyanné (PDG de Total) sur la persistance en 2016 du déséquilibre entre offre et demande a ravivé les inquiétudes.

Demain mercredi 9 décembre sera publiée l'évolution hebdomadaire des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis. Le consensus des analystes table sur une légère hausse des stocks américains, qui pourraient progresser de 43.000 barils supplémentaires. Le chiffre est faible au regard des hausses des dernières semaines, mais les anticipations restent largement sujettes à caution. Il s'agirait en tout cas de la onzième semaine consécutive de hausse des stocks américains, symbolique de l'excès d'offre qui caractérise ce marché depuis plus d'un an.

Cette nouvelle chute du pétrole entraînait les indices boursiers européens en nette baisse. À Paris, le CAC40 perdait 1,75% à 15h15, entraîné de manière logique par les valeurs pétrolières qui accusaient le coup. Total perdait 2,22% à la même heure, tout comme Technip qui cédait 2,30%. Le CAC40 était également pénalisé par Arcelor Mittal, en chute de plus de 7% alors que les cours du minerai de fer sont eux aussi en chute libre. Hors CAC40, CGG Veritas perdait également plus de 7% : la valeur souffre très lourdement de la chute des cours du pétrole depuis plus d'un an.

Vers un Brent à 35 dollars ?

Pour Valérie Gastaldy, stratégiste chez Day-by-Day (spécialiste en analyse graphique), les cours du pétrole semblent bien partis pour reproduire un mouvement semblable à ce qui s'était vu en 1998. À l'époque, les cours du Brent avaient chuté une première fois de 50% en quelques mois, avant de connaître un relatif rebond qui s'était soldé par une deuxième chute de 50% par rapport au point haut du rebond.

Cette configuration correspond à peu de choses près à ce qui s'observe depuis le milieu d'année 2014. Le Brent a perdu environ la moitié de sa valeur de juillet 2014 à janvier 2015, puis est revenu aux alentours de 70 dollars en mai 2015. Une rechute de 50% par rapport à ce niveau correspondrait à un baril de Brent aux alentours de 35 dollars dans les semaines et mois à venir, soit une baisse d'encore un peu plus de 10% face au niveau actuel (40 dollars – le Brent s'échange plus cher que le WTI).

La zone des 35 dollars sur le Brent comme sur le WTI est d'autant plus surveillée qu'il s'était globalement agi du niveau à partir duquel le pétrole avait commencé à rebondir en 2009.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

6 commentaires

  • 08 décembre 16:47

    Il faut absolument une intervention de marc touati pour parachever ce beau château !!!!


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