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Les marchés européens rechutent, pénalisés par la Chine et l’Allemagne
information fournie par Boursorama 13/10/2015 à 14:16

Les importations chinoises connaissent une véritable chute, et le ''sentiment économique'' se dégrade en Allemagne, entraînant les marchés boursiers à la baisse.

Les importations chinoises connaissent une véritable chute, et le ''sentiment économique'' se dégrade en Allemagne, entraînant les marchés boursiers à la baisse.

La séance boursière était de nouveau tendue en Europe mardi 13 octobre. Le CAC40 perdait 1,35% à 14h15, après un passage à -1,9% en matinée. En-dehors de l'effet de « consolidation » après plusieurs séances de rebond, plusieurs sujets d'incertitude sont revenus sur les marchés, Chine et Allemagne en tête.

« Le spectre d'un violent ralentissement économique en Chine est de nouveau présent dans les esprits des opérateurs boursiers ce matin », résume le courtier XTB dans une note matinale, commentant la nette dégradation des importations chinoises au mois de septembre (-20% en rythme annuel).

En-dehors de cette principale raison de doutes, XTB relève que le flou reste total en ce qui concerne les intentions de la Fed vis-à-vis du relèvement de ses taux directeurs. Plusieurs membres du FOMC (organe en charge de la politique monétaire américaine) ont tenu hier soir des discours jugés « contradictoires » par le courtier au sujet du prochain relèvement des taux directeurs de la Fed.

« La probabilité d'un relèvement des taux d'ici la fin de l'année resterait d'actualité, malgré les mauvaises publications américaines dévoilées ces dernières semaines. À nouveau, cette hésitation de la part des membres du FOMC au profit d'un resserrement de la politique monétaire américaine aggrave le scénario baissier sur les indices occidentaux », affirme XTB.

A ceci s'ajoute le fait que la saison des résultats trimestriels débute aux Etats-Unis, et que celle-ci risque d'être morose. « Le consensus des analystes s'attend à la première baisse, en valeur absolue, des bénéfices par action des sociétés cotées aux Etats-Unis » dans les chiffres du troisième trimestre, relevait Invesco la semaine dernière ( lire détail ).

ZEW allemand décevant

En cours de séance, à 11h, a été publié l'indice ZEW allemand du mois d'octobre, traduisant le « sentiment économique » des analystes vis-à-vis de l'économie allemande (parfois évoqué sous le terme de « confiance des investisseurs »). L'indice était particulièrement surveillé, étant le premier indicateur à prendre en compte l'impact de l'affaire Volkswagen survenue à la fin du mois de septembre. Les anticipations des analystes étaient plutôt mauvaises : après un niveau correct à 12,1 points en septembre, l'indice était attendu à 6 points (le ZEW a varié entre +60 et -60 points au cours des 5 dernières années). Déception : l'indice est finalement ressorti à seulement 1,9 point ce mois-ci.

XTB prévenait en matinée qu'un mauvais chiffre sur le ZEW allemand « signalerait au marché que les opérateurs économiques allemands sont moins confiants quant aux perspectives à court/moyen terme pour leurs sociétés, sur fond de ralentissement en Chine ».

L'impact de ce mauvais indicateur est néanmoins resté plutôt marginal sur les marchés : les indices européens n'ont accentué leurs pertes que de 0,1% environ au moment de la publication.

Faible inflation allemande et éternelles interrogations sur le « QE » de la BCE

Avant la publication de l'indice ZEW, les intervenants du marché ont pu suivre en matinée les données sur l'inflation allemande. Celle-ci est ressortie conforme aux attentes très mitigées des analystes. L'inflation a reculé en septembre par rapport à août (-0,2%), ce qui était déjà le cas en août par rapport à juillet (il s'agit techniquement d'une légère déflation). En rythme annuel, l'inflation est quant à elle ressortie à 0% en septembre.

« La locomotive européenne laisse à nouveau craindre un échec total de la politique d'achats massifs d'actifs de la BCE censée relancer la croissance et l'inflation au sein du Vieux Continent », commente XTB à partir de ces chiffres qui traduisent la platitude de la première économie européenne malgré la relance monétaire de la Banque Centrale européenne qui se poursuit depuis mars dernier.

La faible inflation allemande aurait néanmoins pu être interprétée avec « optimisme » comme une raison, pour la BCE, d'en faire encore davantage pour relancer l'économie européenne avec une accélération du « quantitative easing ».

Le problème peut en réalité se traduire par une métaphore médicale, en considérant l'Europe comme un malade pour qui le traitement curatif (le « quantitative easing ») peine encore à prouver ses effets. Se pose alors la question : faut-il accélérer le traitement, ou celui-ci est-il tout simplement inadapté ? Difficile d'apporter une réponse.

Lire aussi à ce sujet : "Les marchés ouvrent sur une période de grande incertitude" (Carmignac)

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

10 commentaires

  • 13 octobre 15:24

    l'allemagne, cette grande dame qui donne des leçon à tout le monde... avec sa décision d'ouvrir les bras en grand au monde et de forcer la main aux autres, se prend les pieds dans le tapis ! il serait bon que TOUS les gouvernements d'europe vérifient leurs capacité à entreprendre leurs réformes et cessent de péter plus haut que leur q et faire porter le fardeau des dépenses aux populaces, ce n'est pas ainsi qu'on relance une économie...


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