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Les doutes sur la Chine sont-ils en train de réapparaître ?
information fournie par Boursorama 12/11/2015 à 14:40

En Chine, les montants des nouveaux prêts bancaires se sont contractés en octobre, et l'inflation continue de se tasser, en désaccord avec l'idée d'une forte croissance.

En Chine, les montants des nouveaux prêts bancaires se sont contractés en octobre, et l'inflation continue de se tasser, en désaccord avec l'idée d'une forte croissance.

Cette semaine, plusieurs indicateurs mitigés sont venus de Chine, sans provoquer de fortes réactions sur les marchés. Les craintes à ce sujet sont-elles bel et bien apaisées, ou les sources d'incertitudes peuvent-elles se réactiver ? Les points de vue s'affrontent.

Rothschild & cie s'affiche clairement du côté des optimistes au sujet de la Chine. « Les discours très accommodants des Banques centrales (…) ne constituent pas la seule et unique explication [de la récente hausse des marchés]. Cette reprise reflète avant tout une remise en question des craintes exprimées par les investisseurs en août et septembre dernier au regard de la situation en Chine, et des risques de contagion à l'ensemble des pays développés », affirme la société de gestion dans sa dernière note de stratégie, publiée le 10 novembre.

On se rappelle que les craintes sur la Chine s'étaient notamment développées autour de la dévaluation du yuan. Or, ce sujet semble déjà de l'histoire ancienne. « Deux mois après [ses dévaluations successives en août], le yuan s'est effrité de seulement 3%, et a même eu récemment tendance à s'apprécier légèrement », note la société de gestion.

Plusieurs indicateurs économiques ont par ailleurs cessé de se dégrader. Tel est notamment le cas des indicateurs PMI manufacturiers : ceux-ci traduisent toujours une contraction de l'activité industrielle dans le pays, mais à un rythme moins prononcé que cet été.

Ainsi, « l'effondrement brutal tant redouté de l'économie chinoise ne semble pas d'actualité. Les publications macroéconomiques restent dans l'ensemble rassurantes, comme en témoignent la hausse du marché de l'immobilier, la croissance de la distribution de crédit, le recul moins prononcé qu'attendu des exportations et les immatriculations automobiles en légère augmentation », affirme la société de gestion.

Les statistiques redeviennent décevantes cette semaine

Pour autant, Rothschild & cie pousse la relativisation des craintes chinoises un peu loin. Une statistique publiée jeudi 12 novembre à 9h montrait que les montants des nouveaux prêts bancaires ont chuté en Chine en octobre, à 513 milliards du yuans, contre une moyenne mensuelle autour de 1.000 milliards de yuans au cours des neuf mois précédents.

L'analyse de Rothschild & cie n'est par ailleurs pas partagée par le courtier XTB, qui affirmait pour sa part dans une récente note de marché : « L'Empire du Milieu inquiète, à nouveau ». Le courtier s'appuyait sur les derniers chiffres de l'inflation en Chine (indice des prix à la consommation), publiés mardi. L'inflation a poursuivi son ralentissement en octobre, atteignant 1,3% en rythme annuel. Le consensus de place prévoyait une inflation un peu plus élevée à 1,5%, après un mois de septembre où l'inflation était encore de 1,6% sur 12 mois.

Par ailleurs, les prix à la production sont restés en nette baisse de 5,9% en rythme annuel au mois d'octobre. « Dans les faits, cet indicateur signe littéralement son quarante-quatrième mois consécutif de recul. Très clairement, la situation pour le géant émergent est morose et l'état des cours actuels des matières premières ne pourra dans les prochains mois qu'accentuer ce phénomène », commente XTB.

Le courtier poursuit : « Les attentes sont donc renforcées sur la BPoC [Banque centrale de Chine] qui ne dispose plus vraiment de vastes marges de manœuvre pour adopter une politique monétaire encore plus accommodante ».

Depuis décembre 2014, la PBoC a régulièrement abaissé ses taux directeurs, passés de 6% à 4,35% en moins d'un an. De fait, la Banque centrale chinoise a encore une certaine marge pour abaisser ses taux. Mais le frein à l'utilisation de ce levier est le risque de fuite des capitaux hors de Chine si les taux de rémunération des dépôts sont jugés trop bas par rapport aux risques encourus, alors que la Fed américaine pourrait quant à elle remonter d'ici peu ses taux directeurs, en renforçant l'attrait du dollar.

Une chose est sûre : la Chine n'est plus un sujet de « panique » comme ce fut le cas cet été. Les conséquences du ralentissement chinois semblent plutôt être relativisées par les opérateurs à l'heure actuelle. Pour autant, les doutes sur la Chine ne sont pas encore dissipés : à titre d'exemple, Axa IM rappelait la semaine dernière que les objectifs de croissance fixés par les autorités chinoises jusqu'en 2020 ne semblent pas réalistes ( lire l'article ).

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

6 commentaires

  • 12 novembre 15:49

    bah de toute façon la bourse c'est cyclique alors où est le problème ??


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