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Le pétrole chute, au plus bas depuis 2009, limitant le rebond des marchés européens
information fournie par Boursorama 07/12/2015 à 18:21

Les prix de l'or noir chutent lourdement lundi 7 décembre.

Les prix de l'or noir chutent lourdement lundi 7 décembre.

Depuis la réunion de l'Opep de vendredi 4 décembre , les prix du pétrole sont en chute libre. Après une baisse de l'ordre de 3% vendredi, les prix perdent encore 4 à 5% lundi 7 décembre. Le WTI s'échange à 38 dollars. Le Brent, à 41 dollars, est au plus bas depuis 2009.

Le pétrole connaît une énième rechute lundi, pesant sur l'évolution des indices boursiers européens. Ceux-ci, en net rebond au cours de la matinée, ont commencé à effacer une partie de ce mouvement à partir de 14h, dans le sillage de la chute du pétrole qui pénalisait les valeurs du secteur pétrolier comme Total ou Technip .

Les prix du baril, en baisse modérée en matinée, ont commencé à plonger à partir de 13h50. Le WTI new-yorkais, qui s'échangeait autour de 39,5 dollars en matinée, est rapidement passé sous les 39 dollars puis sous les 38,5 dollars, atteignant les 38 dollars vers 16h35 (-5% depuis le début de séance).

À 38 dollars, le baril WTI se trouve exactement à son plus bas niveau annuel du 24 août dernier, lors de la fameuse séance de « lundi noir » qui avait agité la planète financière. Ce niveau correspond également à un plus bas depuis février 2009, proche du creux du contre-choc pétrolier ayant suivi la crise financière de 2008. Pour ces raisons, le seuil des 38 dollars pourrait être une zone de support majeur pour le WTI à court terme.

Le Brent, qui fait référence en Europe au lieu du WTI new-yorkais, suivait la même tendance. À 16h50, le Brent s'échangeait à 41,3 dollars, au plus bas depuis mars 2009 pour sa part.

Expliquant en partie cette chute, Patrick Pouyanné, PDG de Total, a expliqué dans une déclaration publique lundi au Qatar qu'il excluait l'idée d'un rebond significatif des prix du pétrole au cours de l'année 2016. « En 2016, la croissance de la capacité sera plus forte que la croissance de la demande » a-t-il déclaré, cité par l'AFP. « Je ne suis pas très optimiste pour 2016, au-delà, c'est difficile de savoir » a-t-il également ajouté.

Cette déclaration vient s'ajouter au sentiment général qu'aucun facteur tangible ne semble en mesure de soutenir à court ou moyen terme les prix du pétrole. L'Opep a choisi vendredi dernier d'augmenter le niveau officiel de sa production journalière alors que les stocks de pétrole américains continuent d'augmenter semaine après semaine à la mesure de la surproduction que connaît le pays.

Par ailleurs, le contexte monétaire à court terme joue en défaveur des prix du pétrole, coté en dollars. « Le relèvement des taux d'intérêt américains, attendu pour la semaine prochaine, pourrait accentuer cette chute en faisant grimper le dollar, dont la vigueur contribue à faire baisser les cours du brut », relève pour sa part Le Monde, dans un article paru en milieu d'après-midi.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

15 commentaires

  • 08 décembre 10:01

    Le problème avec le pétrole, c'est qu'on ne peut en produire qu'en investissant beaucoup. A ce prix les producteurs n'investissent plus et préparent sereinement un contre-contre choc pour 2016-2017, On appelle ça organiser la pénurie mais nos court-termistes ne voient pas jusque là.


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