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« Fed : la bonne décision ! » (Véronique Riches-Flores)
information fournie par Boursorama 18/09/2015 à 12:50

La Fed a décidé de maintenir ses taux directeurs proches de 0%, et pour Véronique Riches-Flores, il se pourrait qu'aucune hausse ne soit décidée d'ici la fin de l'année.

La Fed a décidé de maintenir ses taux directeurs proches de 0%, et pour Véronique Riches-Flores, il se pourrait qu'aucune hausse ne soit décidée d'ici la fin de l'année.

Pour Véronique Riches-Flores, le maintien des taux de la Fed au plancher est une « bonne décision ». Même si les investisseurs ont semblé déçus par l'inaction de la banque centrale américaine, celle-ci a peut-être évité d'agir à contre-courant du cycle économique.

« En laissant le niveau de ses taux directeurs inchangés, la Fed a pris la bonne décision, la seule en phase avec la situation économique et financière internationale actuelle. N'en déplaise aux "optimistes" convaincus que la situation est revenue à la normale, le communiqué de la Fed est "bearish" », affirme l'économiste indépendante  Véronique Riches-Flores.

Une conférence de presse riche en informations mais ambigüe

Au-delà de la décision en elle-même de maintenir les taux au plancher, c'est la conférence de presse de Janet Yellen qui a permis d'apporter d'importants éléments sur la vision qu'a la Fed de l'actuel cycle économique.

« Janet Yellen rappelle que la Fed considère qu'il lui faut plus de temps avant de relever le niveau de ses taux d'intérêt dans un environnement économique incertain, précisant notamment que la hausse du dollar, les perturbations financières et la chute des cours du pétrole allaient peser sur la croissance américaine dans le futur », résume Véronique Riches-Flores.

Ambigüe dans ses projections, la présidente de la Fed a révisé à la baisse ses prévisions de croissance américaine pour 2016, tout en remontant légèrement ses prévisions pour 2015. Les prévisions d'inflation ont également été revues en baisse. Relire à ce sujet le point marché AFP d'hier soir : Wall Street finit incertaine, perplexe après la Fed

Pour Véronique Riches-Flores : « en d'autres termes, la Fed n'est pas prête à changer son fusil d'épaule d'ici peu. Son communiqué, tout autant que la prestation de Janet Yellen devant la presse, semblent bel et bien fermer la porte à l'éventualité d'une hausse des taux d'ici la fin de l'année ». En effet, la présidente de la Fed est allée « jusqu'à évoquer la possibilité de reconsidérer de nouveaux moyens de soutenir l'activité en cas de déceptions à venir sur la croissance ».

Cette dernière déclaration a momentanément fait monter Wall Street avant que le mouvement s'inverse hier soir. Vendredi, les places européennes s'affichaient quant à elles nettement dans le rouge.

Plusieurs changements pour les marchés

Véronique Riches-Flores poursuit : « cette décision prend à contre-pied bon nombre d'anticipations, elle devrait en conséquence susciter d'importants changements ».

Parmi les éléments relevés  par l'économiste, se trouve notamment le possible affaiblissement à venir du dollar face aux autres monnaies.

Sur le marché obligataire, les taux d'emprunts américains devraient logiquement baisser. L'économiste entrevoit que le taux d'emprunt de l'Etat américain à 10 ans pourrait repasser sous les 2% (actuellement situés à 2,17%).

Enfin, concernant les marchés actions, la décision de la Fed est très ambigüe. La nervosité des investisseurs a été palpable hier au moment de l'annonce, les principaux indices boursiers américains ne parvenant pas à prendre une orientation claire avant de terminer en ordre dispersé, proches de l'équilibre.

Ainsi, les marchés actions « risquent d'être tiraillés entre d'une part l'évacuation du risque de hausse des taux et de l'autre, la réalité de la situation économique telle que décrite par Janet Yellen. Le ton "bearish" pourrait l'emporter dans un contexte où la baisse du dollar et les perturbations qu'elle signifie pour le reste du monde risquent de peser sur les marchés européens, nippons et asiatiques », explique Véronique Riches-Flores, qui affiche depuis de nombreux mois ses doutes vis-à-vis de la santé de l'économie mondiale.

À noter que l'économiste avait déjà affirmé en juin dernier dans une chronique pour Boursorama : "La Fed serait bien mal inspirée de relever le niveau de ses taux d'intérêt" ( lire l'article ).

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

8 commentaires

  • 21 septembre 14:34

    c'était un - 6% vendredi si hausse des taux


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