Un prêt à taux préférentiel pour les primo-accédants, de 1,5% à 2% inférieur au taux moyen du marché. Telle est la proposition de la Fédération française du bâtiment.
Même si en cette fin d’année 2024, la quasi-totalité des barèmes des banques sont orientés à la baisse, de 0,10 à 0,30 point, témoignant de la volonté des établissements bancaires de bien finir l’année 2024, selon VousFinancer, un courtier en crédit immobilier, acheter reste toujours un chemin semé d’embûches. En particulier pour les primo-accédants . Les taux avoisinent 3,40 % sur 15 ans, 3,60 % sur 20 ans et 3,80 % sur 25 ans.
La Fédération française du bâtiment (FFB) propose de lancer un nouveau prêt, à taux préférentiel, pour ceux qui achètent pour la première fois, rapporte Capital . Le taux de ce prêt serait inférieur de 1,5% voire 2% au taux moyen du marché. Si ce prêt à taux préférentiel (PTP) était mis en place aujourd’hui, il serait d’environ 1,90% voire 1,80%. L’État prendrait à sa charge la différence entre le taux d’intérêt du PTP et le taux moyen du marché. Ce serait un prêt aidé par l’État, un mécanisme similaire au prêt à taux zéro, PTZ. « Aujourd’hui, la vraie difficulté que l’on rencontre sur le neuf, vecteur de la primo-accession, c’est le problème de l’apport personnel », explique Loïc Chapeaux, directeur des affaires économiques de la FFB, au Figaro . La FFB mène un combat en faveur de la primo-accession uniquement car les secundo-accédants revendent leur logement et bénéficient ainsi d’un apport pour acheter un autre bien, ce qui n’est pas le cas des primo-accédants.
Un retour du prêt à taux zéro pour les maisons?
La FFB milite avant tout en faveur d’un retour du PTZ pour l’achat d’une maison individuelle. Rappelons que seuls les appartements sont actuellement éligibles au PTZ . De plus, seules certaines zones sont concernées par le PTZ, les zones dites tendues, où la demande est supérieure à l’offre. La Fédération française du bâtiment souhaite supprimer cette distinction entre les zones tendues et non tendues, que le PTZ soit uniformisé et si le coût de cet élargissement est trop important, remplacer le PTZ par un prêt à taux réduit.
« L’un des moyens de se constituer de l’apport personnel, c’est le prêt à taux zéro. Grâce aux différés de paiement, on ne rembourse pas le prêt tout de suite. Cela constitue de fait dans le calcul que font les banques un quasi-apport personnel », explique Loïc Chapeaux. Il se montre prêt à « accepter que ce ne soit plus un taux zéro mais un taux préférentiel pour obtenir de longs différés . Le dispositif du PTZ tel qu’il existe aujourd’hui n’a pas grand intérêt. On peut accepter que ce soit un peu plus cher mais en contrepartie, il faut donner la capacité d’acheter ». La durée moyenne de détention d’un logement en primo accession est de 7 à 8 ans, donc un différé de 10 ans signifie que l’on remboursera au moment de la vente uniquement. L’objectif de la FFB est donc de faire adopter l’une de ces deux propositions dans le projet de loi de finances 2025, qui sera présenté en Conseil des ministres fin septembre.
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