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Squatté pendant 3 ans, ce terrain à Aubervilliers a été vidé de ses occupants
information fournie par Le Figaro 05/11/2020 à 06:00

Le promoteur immobilier, propriétaire du terrain, va enfin pouvoir lancer son projet de construction d’un nouvel immeuble.

Ce promoteur immobilier n’en revient pas. Il a dû attendre plus de trois ans avant de pouvoir lancer son projet, à Aubervilliers, en banlieue parisienne. La faute à des squatteurs - des familles d’origine moldave - qui ont occupé illégalement le terrain qu’il avait acquis en juillet 2017. « J’avais déboursé près de 400.000 euros de frais d’études pour mener à bien ce projet, je n’ai donc pas voulu faire marche arrière », explique Édouard Pellerin, PDG de Valoptim.

Et ce, malgré la découverte du squat et les mésaventures parfois aberrantes qu’il a engendrés. « Nous avons supporté deux ans de procédures durant lesquelles les squatters ont obtenu, sans vérification, un contrat d’énergie et, ironie de l’histoire, ont payé une taxe d’habitation! Nos comptes ont même été saisis parce que nous n’avions pas payé la taxe d’aménagement pour un immeuble que nous ne pouvions construire à cause de l’inertie de la justice française », s’insurge le promoteur.

Cette affaire invraisemblable a pris fin en octobre dernier, un mois après le début d’un autre squat ahurissant: celui de Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes) qui, lui aussi, s’est bien fini. « Vraisemblablement, grâce à la pression médiatique, j’ai subitement reçu un appel de mon huissier qui m’a averti que l’expulsion aurait lieu en m’indiquant le jour et l’heure », raconte l’entrepreneur. Le matin du 13 octobre, le PDG de Valoptim se retrouve nez à nez avec... cinq camions de CRS. « Ils étaient environ 80! », relate Édouard Pellerin. « Les Moldaves n’étaient pas agressifs, ils sont sortis les uns après les autres. Il m’a tout de même fallu payer le déménagement de leurs meubles », ajoute le promoteur. En début d’après-midi, le terrain de quelque 2000 m² était entièrement évacué.

TVA à taux réduit

La fin du calvaire? Pas complètement. Les anciens squatteurs ont tenté de revenir pendant plusieurs semaines. L’entrepreneur a dû engager des maîtres-chiens et des agents de sécurité. Et ce n’est pas tout. Avant de démolir les pavillons désaffectés et le petit immeuble de trois étages murés qui s’y trouvaient, il faut vérifier la présence ou pas d’amiante. Durant les trois semaines de l’opération, un nouveau maître-chien sera engagé. Sans compter le coût des mesures sanitaires édictées dans le guide diffusé aux entreprises du bâtiment. « Au final, nous sommes heureux de pouvoir transformer cet endroit de squat en immeuble neuf de qualité », se réjouit Édouard Pellerin.

Il s’agit de faire sortir de terre, à l’automne 2022, un immeuble de 49 logements (du studio au 4 pièces), situé à moins de 5 kilomètres de Paris et disposant, entre autres, de 30% de surfaces extérieures (loggias, terrasses, jardins...). Un atout non négligeable en ce moment. Tout comme l’avantage fiscal dont vous bénéficierez si vous achetez l’une de ses résidences qui devra être votre résidence principale: une TVA à taux réduit à 5,5% (pour les zones ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine).

En contrepartie, vous devrez vous acquitter d’un prix de vente de 5500 euros TTC le m², soit 5213 euros HT. Or, la loi prévoit que le prix ne doit pas dépasser 4886 euros HT en zone A bis où se trouve Aubervilliers. «En tant que promoteur, nous nous exprimons envers nos clients en surface habitable. Les prix plafonds applicables en zones ANRU sont et seront respectés car sont régulièrement contrôlés par les autorités compétentes, tout comme les conditions de ressources des acquéreurs », assure le promoteur immobilier.

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