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SICAV, FCP, FIA : se retrouver dans la jungle des fonds

information fournie par Café de la Bourse 29/07/2020 à 16:24

La finance est un secteur méconnu du grand public qui ne comprend pas toujours les différences entre les placements proposés par son banquier ou qui figurent sur ses supports en unités de compte de son contrat d'assurance-vie, surtout lorsqu'il s'agit de fonds d'investissement désignés par des acronymes et abréviations barbares. Nous vous proposons dans cet article un passage en revue des principaux fonds d'investissement et de leurs caractéristiques afin que vous sachiez désormais de quoi vous parle votre banquier ou ce que signifie le sigle présent sur votre relevé de contrat d'assurance-vie. De quoi connaître les nuances et subtilités de tous les fonds d‘investissement en valeurs mobilières sur lesquels vous avez investis ou qui vous seront proposés !

OPC : caractéristiques des FIA et OPCVM

Les OPC ou Organismes de Placement Collectif désignent l'ensemble des fonds d'investissement en valeurs mobilières, c'est-à-dire composés d'actions, obligations, ou autres produits de dettes ou de taux dont le prix correspond à la valeur liquidative (la somme des valeurs détenues moins les frais du fond). Les OPC se composent de deux grandes catégories : les OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) et les FIA (Fonds d'Investissement Allternatifs). Ces deux types de fonds sont agréés par l'AMF et sont soumis à des cadres réglementaires différents. Le FIA est moins liquide que l'OPCVM et sa valorisation moins fréquente (de l'ordre du trimestre contre une valorisation quotidienne pour l'OPCVM).

De plus, les OPCVM sont souvent moins techniques et plus compréhensibles pour le grand public du fait de leur composition. Il s'agit en effet le plus souvent de fonds actions ou obligataires dont les règles de cotation, de diversification des risques, de liquidité et de sécurisation des actifs sont particulièrement sécurisantes. Les FIA quant à eux adoptent une stratégie plus complexe. Ils sont souvent destinés à une clientèle institutionnelle et sont soumis à des règles plus souples. Il s'agit en effet le plus souvent de fonds de capital-investissement, de fonds immobilier, etc.

SICAV et FCP : les principales différences entre ces OPCVM

Parmi les OPCVM, on distingue deux grands types de fonds : les Sicav et les FCP. La principale différence réside dans les statuts. En investissant dans une Sicav, le particulier achète des actions d'une société alors que, en investissant dans un FCP, il acquiert les parts d'une indivision. Avec une Sicav, l'actionnaire possède donc un droit de vote en assemblée générale annuelle. Mais dans les faits, l'investisseur n'y est quasiment jamais invité car il s'agit de titres au porteur et les sociétés de gestion ne connaissent donc pas l'identité des actionnaires. Dans un FCP, l'investisseur n'a pas son mot à dire.

Mais ces deux types d'OPCVM partagent les mêmes règles prudentielles d'allocations d'actifs, de conservation des actifs et de sécurisation des actifs.

Les enveloppes permettant de loger ces placements en fonds d'investissement

Les OPC sont proposés aux investisseurs directement par les sociétés de gestion ou bien par l'intermédiaire de distributeurs (banque, courtier, assureur, conseiller en gestion de patrimoine, etc.). Si le particulier français peut investir dans un OPC en direct, il dispose également de nombreuses enveloppes pour loger ses parts dans un fonds d'investissement, qui lui permettent d'ailleurs au passage de bénéficier très souvent d'avantages fiscaux attractifs. En effet, s'il investit en direct ou via un compte-titres, l'investisseur sera imposé au barème de l'impôt sur le revenu ou à la Flat tax à 30 %.

En revanche, la situation sera différente dans le cadre d'un investissement via un PEA ou une assurance-vie par exemple, deux supports qui permettent de réduire la facture à l'administration fiscale. Le PEA permet en effet de bénéficier d'une exonération totale de l'impôt hors prélèvement sociaux dès les 5 ans de détention du Plan Epargne en Action. L'assurance-vie, pour les contrats de plus de 8 ans et dont l'encours tous contrats confondus ne dépasse pas 150 000 euros pour une personne et 300 000 euros pour un couple, permet de bénéficier d'une taxation de 24,7 % (7,5 % d'impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux).

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