Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

« Shrinkflation » : quelles sont les marques qui baissent les quantités, mais pas les prix ?
information fournie par Boursorama avec Newsgene 05/09/2023 à 12:05

Les produits alimentaires ne sont pas les seuls concernés par la pratique que le ministère de l'Economie veut encadrer. (illustration) (Tumisu / Pixabay)

Les produits alimentaires ne sont pas les seuls concernés par la pratique que le ministère de l'Economie veut encadrer. (illustration) (Tumisu / Pixabay)

La « shrinkflation » prospère en pleine inflation, cachant des hausses de prix derrière des réductions parfois discrètes de la quantité de produits. Les consommateurs sont de plus en plus critiques au sujet de cette pratique des industriels, qui pour certains n'hésitent pas en plus à revoir les tarifs à la hausse. Des mesures réglementaires pourraient bientôt être mises en place pour garantir la transparence.

La « shrinkflation » (de l'anglais « shrink », qui signifie rétrécir, ndlr) est une pratique consistant à réduire la quantité des produits vendus sans pour autant baisser les tarifs. Alors que les prix s'envolent, certains fabricants choisissent d'opérer des ajustements subtils pour masquer l'impact financier sur les consommateurs, rapporte BFM TV. Mais cette pratique suscite des réactions de plus en plus vives.

Une augmentation de plus de 113% sur les croquettes Pedigree

Le PDG de Carrefour Alexandre Bompard a récemment dénoncé cette tendance, pointant du doigt des géants de l'industrie alimentaire tels que Pepsico, Unilever ou encore Findus. Ces entreprises sont accusées de repousser encore plus loin le niveau de la pratique commerciale en réduisant les quantités de leurs produits tout en revoyant malgré tout les prix à la hausse.

La marque de croquettes pour animaux Pedigree, détenue par Mars, a par exemple augmenté le prix de son sac de croquettes de plus de 49 % tout en réduisant le conditionnement de 10 à 7 kg, entraînant ainsi une augmentation atteignant en fait plus de 113 % du prix au kilo, ont noté nos confrères. Les chips Lay's et les tortillas Doritos, appartenant à Pepsico, ont également subi des ajustements similaires avec des augmentations du coût au kilo de respectivement 32 % et 19 %.

Les glaces ne sont pas épargnées par le phénomène

D'autres entreprises, comme Unilever, ont également adopté cette stratégie en réduisant discrètement la quantité de leurs produits. Par exemple, les Magnum aux amandes sont passés de 328 à 300 grammes par paquet, entraînant une augmentation de plus de 23 % du tarif au kilo. Les pots de crèmes glacées Carte d'Or contiendront également moins de produit, mais les prix resteront inchangés, ce qui se traduira par des hausses de prix allant jusqu'à 29 %.

La « shrinkflation » ne touche pas seulement les produits alimentaires. Les couches Pampers ont ainsi été réduites en quantité tout en augmentant les prix, générant une augmentation moyenne de 30 % par couche. Les lingettes de la même marque sont également touchées par cette pratique, avec une augmentation de près de 27 % pour certains produits, a répéré la chaîne d'information.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a qualifié ces pratiques commerciales choisies par les fabricants de « trompeuses » et « abusives » . Il a promis de travailler sur une législation obligeant les marques à indiquer clairement les changements de quantité sur l'emballage afin que les consommateurs soient mieux informés de ce qu'ils achètent.

11 commentaires

  • 06 septembre 08:24

    quelles sont les marques qui baissent les quantités ? Ca s'appelle des enf.oi.ré.s tout simplement, quelque soit le nom de la marque !


Signaler le commentaire

Fermer