
Les sanctions sur l'Iran, la pandémie de Covid-19 et l'inflation mondiale sont autant de facteurs qui entrent en jeu. (Photo d'illustration) (Andreas160578 / Pixabay)
Dans le sillage du prix du baril, les tarifs des carburants ont diminué d'en moyenne 30 centimes depuis juillet 2022 en France. Cette tendance s'explique principalement par le ralentissement de l'activité économique en Occident et la reprise des négociations avec l'Iran. En Europe, l'embargo sur le pétrole russe va cependant s'appliquer dès fin décembre.
Après avoir dépassé les 2 € le litre, le prix des carburants a baissé d’en moyenne 30 centimes depuis début juillet. Cela s'explique principalement par la baisse des cours du baril de pétrole. La valeur du Brent est ainsi passée de 120 dollars à 95 dollars en juin, soit son niveau le plus bas depuis le début de la guerre en Ukraine. Plusieurs facteurs sont en jeu, explique FranceInfo .
L'influence du contexte international
Tout d’abord, le ralentissement de l’activité économique avec l'inflation aux États-Unis et en Europe et la pandémie de Covid-19, notamment en Chine, a réduit la demande en barils, faisant baisser leur prix. Le dernier rapport du FMI prévoit d'ailleurs un ralentissement de la croissance mondiale, qui ne devrait être en 2022 que de 3,2 % contre les 3,6 % estimés en avril.
Cette baisse du prix du baril s’explique aussi par la reprise des négociations au sujet d’un accord sur le nucléaire iranien, qui libérerait potentiellement ce pays producteur de pétrole des sanctions économiques qui pèsent sur lui. « Si l'accord […] est ressuscité, cela pourrait pousser les prix tout près de 80 dollars » , explique un analyste spécialiste des marchés cité par FranceInfo .
Remise à la pompe revalorisée
À cette relative baisse du prix du baril s’ajoute en France l’augmentation de la remise à la pompe, qui va passer de 18 centimes à 30 centimes le litre en septembre et octobre. Elle redescendra ensuite à 10 centimes en novembre et décembre. À l’heure actuelle cependant, le prix du gazole reste particulièrement haut, à environ 1,70 € le litre, contre 1,41 € en août 2019 et 1,23 € en août 2020.
Cette timide tendance à la baisse ne devrait d’ailleurs pas durer. Dès fin décembre entrera en effet en vigueur l’embargo européen sur le pétrole russe . Pour Olivier Gantois, porte-parole de l'industrie pétrolière en France, cet embargo n’aura toutefois « pas d’impact sur le consommateur » .
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