
A quoi s'attendre pour les taux de crédits en ce début d'année ? ( Crédits: © Fokussiert - stock.adobe.com)
En 2021, les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont encore battu des records, atteignant en moyenne 1,05 % au cours du dernier trimestre de l'année. Mais cette situation peut-elle perdurer en 2022 ?
Par MoneyVox,
Les taux d'intérêt des crédits immobiliers flirtent avec les 1%, parfois moins pour les meilleurs profils. Très favorable aux emprunteurs, cette situation pourrait cependant ne pas durer éternellement. Ce sont en tout cas les conclusions récemment livrées par l'observatoire CSA/Crédit Logement. Pourquoi les taux d'intérêt risquent-ils d'augmenter ? À quel niveau de hausse faut-il s'attendre ? Voici les hypothèses sur ce qui pourrait se produire en 2022.
2021, une année hors norme pour les crédits immobiliers
Alors que l'année 2020 a été irrémédiablement marquée par le début de la pandémie de Covid-19, 2021 a permis au marché du crédit immobilier de repartir de plus belle. Un nouveau record a même été atteint : les nouveaux prêts immobiliers, hors renégociations, rachats de crédits et prêt relais, ont atteint la somme de 190 milliards d'euros. Par rapport à 2020, c'est un rebond de +4,6 % du nombre de dossiers accordés qui a été enregistré en 2021.
Si 2021 a été une année aussi faste, c'est notamment grâce à un marché de l'immobilier neuf et ancien dynamique, mais aussi grâce à des taux d'intérêt extrêmement faibles. Sur le dernier trimestre de l'année, le taux d'intérêt nominal moyen, hors assurance emprunteur, était ainsi de 1,05 %. Sur des durées courtes et/ou pour les meilleurs profils, il était même possible d'obtenir un emprunt sous la barre symbolique des 1 %.
Pourquoi les taux immobiliers pourraient remonter en 2022 ?
Mi-janvier 2022, le taux d'intérêt moyen calculé par l'observatoire CSA/Crédit Logement était de 1,07 %, en très légère hausse par rapport à la fin d'année 2021. Mais cette augmentation pourrait bien prendre plus d'ampleur au fil des mois selon les prévisions de l'étude. Pour reprendre les termes de Michel Mouillart, professeur d'économie en charge de la présentation des résultats de cette analyse, les taux immobiliers sont arrivés à "un plancher". Après avoir atteint des niveaux record, les conditions de crédit pourraient même remonter au cours de l'année 2022.
Plusieurs facteurs amènent l'observatoire CSA/Crédit Logement à anticiper une hausse des taux immobiliers. Tout d'abord, le niveau d'inflation. Avec une hausse des prix de +2,8 % en décembre 2021, difficile de ne pas envisager que les taux remontent, alors même qu'ils restent très largement inférieurs à ce niveau d'inflation. De plus, selon la Banque de France, cette augmentation des prix devrait se pérenniser, avec une moyenne attendue autour de +2,5 % en 2022. Les taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), quant à eux, sont annoncés stables jusqu'au printemps, tandis que les taux des emprunts d'Etat vont remonter progressivement. Autant de facteurs qui permettent de prévoir une hausse probable des taux immobiliers au cours de l'année.
Lire aussi : Taux d'intérêt : l'année 2022 commence bien pour les prêts immobiliers
Quelles seront les conditions d'emprunt en 2022 ?
De nombreux paramètres entrent en compte pour déterminer l'évolution des taux d'intérêt des crédits immobiliers au cours de l'année 2022. Toutefois, les experts de l'observatoire CSA/Crédit Logement envisagent une hausse de 0,20 à 0,25 points par rapport à 2021. Ceci porterait donc les taux à un niveau encore bas, aux alentours de 1,25 ou 1,30 % en moyenne, toutes durées d'emprunts confondues. Une hausse modérée donc, qui laissera encore de belles opportunités pour acheter sa résidence principale ou pour investir dans l'immobilier locatif.
Notez qu'en ce début d'année 2022, les taux d'intérêt des prêts immobiliers n'ont pas encore entamé leur remontée. Il est donc encore possible d'emprunteur à moins de 1 % sur 15 ou 20 ans, respectivement 0,86 et 0,99 % en moyenne, et à 1,13 % sur 25 ans, durée maximale de financement selon les nouvelles règles du Haut conseil de stabilité financière, sauf rares cas exceptionnels.
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