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"Passoire énergétique" : près de la moitié des logements franciliens ne pourra plus être loué
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/10/2022 à 09:05

Dès le 1er janvier 2023, les logements situés sous le seuil de l'indécence énergétique ne pourront plus être loués.

( AFP / PASCAL GUYOT )

( AFP / PASCAL GUYOT )

Environ la moitié des logements d'Île-de-France consomme trop d'énergie pour pouvoir continuer à être loués à terme, révèle une étude de l'Insee et de l'Institut Paris Région parue jeudi 13 octobre.

À partir du 1er janvier 2023, la loi Climat et résilience, interdira aux propriétaires de logements qui se trouvent sous le seuil de l'indécence énergétique, d'être loués. Suivront, en métropole, l'ensemble des logements de classe énergétique G en 2025, puis les F en 2028 et les E en 2034.

Selon l'étude, 45% des résidences principales d'Île-de-France entraient, en 2018, dans l'une de ces trois classes énergétiques. Un chiffre qui monte à 55% pour les logements locatifs privés, et à 48% pour les logements occupés par leur propriétaire. Les logements sociaux, gérés de façon plus centralisée, sont les meilleurs élèves avec seulement 29% d'étiquettes E, F ou G.

Difficultés pour les logements privés

L'étude a été réalisée avec les anciennes étiquettes énergétiques, basées sur les factures des utilisateurs. Le mode d'établissement des diagnostics a été réformé à la mi-2021 pour davantage tenir compte des caractéristiques objectives des bâtiments, et intégrer les émissions de gaz à effet de serre. Mais "les ordres de grandeur sont les bons, et s'ils doivent être ajustés, c'est plutôt à la hausse", assure Martin Omhovère, directeur du département Habitat à l'Institut Paris Région.

Les logements privés font face à des difficultés particulières : ils sont souvent dans des copropriétés, où engager des travaux de rénovation peut être très fastidieux, et sont plus souvent occupés par des ménages modestes, qui n'ont pas les moyens de financer une rénovation ou d'absorber la hausse de loyer qu'elle entraînerait.

Des populations plus vulnérables

"Que ce soit dans le parc en propriété ou dans le parc locatif privé, il y a systématiquement un écart entre le niveau de vie des ménages qui occupent le parc énergivore et les autres", détaille Franziska Barnhusen, cheffe de projet à l'Institut Paris Région. "Ça montre que les personnes qui occupent ces passoires thermiques sont plus vulnérables ", dit-elle.

Les travaux de rénovation menés jusque-là sont peu efficaces et peu ciblés sur les logements qui en auraient le plus besoin, notent en outre également les auteurs.

En cause, les dysfonctionnements des copropriétés, mais aussi le fait que les propriétaires de maisons individuelles mettent rarement les gains énergétiques au cœur de leurs projets de travaux.

11 commentaires

  • 16 octobre 15:32

    ce qui permet à ces sociétés de délivrer un mauvais classement et se protéger des organismes officiels qui pourraient les assigner pour délivrance d'un classement trop favorable.


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