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Locations Airbnb: ces députés veulent les encadrer plus durement
information fournie par Le Figaro 02/05/2023 à 10:02

(Crédits photo : Flickr - Airbnb )

(Crédits photo : Flickr - Airbnb )

Quatre parlementaires de tous bords proposent notamment de réduire de 120 à 90 le nombre maximal de jours par an pour la location de la résidence principale.

Une bombe sociale! L'économiste Robin Rivaton avait prévenu il y a plus d'un an, dans les colonnes du Figaro . Le logement est une cocotte-minute qui peut exploser. Conscient du risque, le ministre du Logement Olivier Klein a repris cette formule. La grogne grimpe, notamment, au Pays basque et en Bretagne. En cause? L'afflux de logements loués sur Airbnb. Et par ricochet, la pénurie de biens pour les habitants locaux, souvent obligés de s'excentrer face à l'envolée des prix de l'immobilier. Une situation qui a de quoi inquiéter les élus. Et ce d'autant plus que de plus en plus de particuliers songent à louer leur appartement sur ces plateformes, pendant les Jeux olympiques dont l'échéance approche (du 26 juillet au 11 août 2024).

Plusieurs parlementaires de tous bords ont décidé de taper du poing sur la table pour encadrer plus durement les locations touristiques. Les députés Julien Bayou (EELV, Paris), Iñaki Echaniz (PS, Pyrénées-Atlantiques), Christophe Plassard (Horizons, Charente-Maritime) et le sénateur Max Brisson (LR, Pyrénées-Atlantiques) proposent de réduire de 120 à 90 le nombre maximal de jours par an durant lesquels il est possible de louer une résidence principale. Les 4 élus veulent que cette mesure soit appliquée aux résidences secondaires pour lesquelles aucune limite n'est, actuellement, imposée. En revanche, si vous habitez une ville de plus de 200.000 habitants ou dans certaines communes d'Île-de-France (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), vous demandez l'autorisation de la mairie.

Airbnb: l'interdiction des passoires thermiques traîne

Côté fiscalité, les députés souhaitent que l'avantage des locations courte durée par rapport à celles longue durée soit supprimé. Dans le premier cas, un propriétaire peut, en effet, bénéficier d'un abattement de 50% sur ses revenus locatifs pour des recettes pouvant grimper jusqu'à 72.600 euros par an. Là où, dans le second cas, le seuil maximal est fixé à «seulement» 15.000 euros et l'abattement fiscal est de 30%. Une proposition qui va dans le sens de ce que veut mettre en place le gouvernement. « Je suis favorable à ce que la fiscalité des revenus locatifs ne favorise pas les locations saisonnières au détriment de celles à titre de résidence principale », affirme au Figaro Olivier Klein, ministre du Logement.

Les promoteurs de cette initiative invitent également les élus locaux à adhérer à la plateforme « encadronsairbnb.fr » où ils retrouveront les diverses propositions et à signer l'appel pour se faire entendre. Enfin, les auteurs de cette initiative transpartisane réclament que les locations courte durée soient interdites si les logements sont énergivores (classés F et G sur le Diagnostic de performance énergétique). Là encore, cette mesure est envisagée par le gouvernement en octobre 2022 mais qui n'a toujours pas vu le jour. « Notre cible c'est 2025, lorsque tous les logements classés G seront concernés par l'interdiction de location , confie au Figaro l'entourage du ministre. Actuellement, le contingent est trop réduit (140.000 logements)». Ce retard à l'allumage inquiète les professionnels de l'immobilier qui redoutent que les logements sur la longue durée interdits à la location basculent dans de la courte durée. « Le DPE importe peu pour les touristes qui ne louent pas pour le confort énergétique », souligne un observateur immobilier.

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