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Les Chinois sont de plus en plus friands d’immobilier francilien
information fournie par Le Figaro 26/11/2021 à 06:00

(Crédits photo : Pexels - David McEachan )

(Crédits photo : Pexels - David McEachan )

Les Chinois talonnent les Italiens à Paris et les Portugais en Île-de-France, premiers acquéreurs étrangers de ces deux marchés.

Les Chinois aiment notre vin, nos aéroports mais aussi nos belles pierres. À Paris, ils sont même sur le point de doubler les Italiens, acquéreurs historiques de l'immobilier dans la Ville lumière. Les Transalpins pèsent 3% des transactions réalisées par des étrangers dans la capitale aujourd'hui contre 2,8% pour les habitants de l'Empire du milieu (1% il y a 20 ans), selon les notaires du Grand Paris. Les Américains occupent la troisième place (1,7%).

On connaît l'intérêt des Chinois pour le 13e arrondissement ainsi que pour le 3e où réside la plus ancienne communauté chinoise de la capitale là où les Italiens prisent les 1er et 4e arrondissements. Mais ils profitent aussi de la réglementation plus stricte de l'autre côté des Alpes, à l'égard des investissements immobiliers à l'étranger - en 2010, les Italiens pesaient 6% des transactions dans la capitale -, pour se rapprocher un peu plus de la première place. La belle pierre parisienne a donc la cote auprès des Chinois mais, comme les Parisiens, ils regardent aussi et surtout du côté de l'Île-de-France qui, depuis la crise du Covid-19, attire de plus en plus les acheteurs.

Près de 1700 ventes par an en Île-de-France

Et là aussi, les ressortissants de l'empire du Milieu se rapprochent de la première place et pourraient bientôt détrôner d'autres acquéreurs historiques, à savoir les Portugais. À l'instar des Italiens, ces derniers achètent moins d'immobilier en région parisienne. En 20 ans, leur part a quasiment fondu de moitié, passant de 26% en 2002 à 15% aujourd'hui, à en croire les notaires du Grand Paris. Et les Chinois ne sont pas loin derrière, avec 10% des ventes réalisées par des étrangers en Île-de-France (contre 4% il y a 20 ans). Soit près de 1700 transactions ces 12 derniers mois. C'est 19 fois plus que pour Paris (environ 87 ventes par an).

« Les Portugais et les Chinois achètent moins cher que les Français car ils font beaucoup de travaux , décrypte Me Thierry Delesalle, notaire à Paris. Les Chinois sont friands des commerces: ils achètent souvent des maisons où il y a un restaurant. » Mais leur appétit croissant peut parfois se retourner contre eux. « Une Chinoise qui travaille dans le secteur de la sécurité, s'est vue refuser sa demande de prêt immobilier malgré ses revenus très élevés car ses nombreuses acquisitions ont fait trop gonfler son taux d'endettement », raconte un expert du marché immobilier.

Crise sanitaire oblige, les étrangers sont devenus ultra-minoritaires dans l'immobilier parisien. Mais, avec la réouverture progressive des frontières, ils reviennent petit à petit et se montrent de plus en plus actifs. À Paris, on n'est pas loin de signer un nouveau record: 8,4% des transactions sont le fait d'étrangers, à 80% des résidents, selon les notaires du Grand Paris. On frôle le dernier record (8,7%) décroché en 2015. Pour l'Île-de-France, le score est honorable mais en dessous du meilleur score obtenu en 2019: 9% contre un peu plus de 10% il y a deux ans. « Cela reste un bon cru », estime Me Thierry Delesalle, président de la Commission des statistiques immobilières. Reste à savoir si la 5e vague qui se profile à l'horizon, ne va pas les éloigner à nouveau de la capitale française.

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