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Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron le dimanche 9 juin, les épargnants attendent avec appréhension les résultats des prochaines élections législatives. Le point sur les changements potentiels de politiques fiscales qui suscitent de nombreuses interrogations.
Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron le dimanche 9 juin, l'incertitude grandissante inquiète de plus en plus les épargnants, qui attendent avec appréhension les résultats des prochaines élections législatives. Les derniers sondages montrent que le Rassemblement National (RN) et le Nouveau Front Populaire (NFP) arrivent en tête des intentions de vote, amplifiant les inquiétudes concernant les futures politiques fiscales et économiques. Face à cette situation, les conseillers en gestion de patrimoine reçoivent de nombreuses sollicitations de leurs clients préoccupés.
Le retour de l'impôt sur la fortune
Les Français s'inquiètent tout d'abord du potentiel retour de l'impôt sur la fortune , remplacé en 2018 par l'IFI (impôt sur la fortune immobilière).
En effet, le NFP fait de l'augmentation des impôts une priorité et compte rétablir l'ISF dès le 4 août en le renforçant avec un « volet climatique ». Le parti prévoit à terme 15 milliards de recettes, soit le triple de l'ISF d'avant 2018. Les taux de taxation marginaux seraient rehaussés (un taux de 0,5 % entre 800.000 et 2 millions d'euros jusqu'à 3 % au-dessus de 10 millions). Alors qu'ils en étaient exclus, les biens professionnels seraient intégrés dans l'assiette de calcul du nouvel ISF.
De son côté, le RN a annoncé vouloir supprimer l'IFI pour le remplacer par un impôt sur la fortune financière (IFF).
La suppression de la flat tax
La potentielle suppression de la « flat tax », avantageuse pour les plus hauts revenus, est également une source d'inquiétude. Le NFP a en effet exprimé son intention de revenir sur ce prélèvement forfaitaire unique au taux de 30 %, une mesure emblématique d'Emmanuel Macron instaurée le 1er janvier 2018. Appliquée aux revenus mobiliers, la flat tax permet aux contribuables des tranches d'imposition moyennes et hautes d'éviter le barème progressif de l'impôt sur le revenu, plus lourdement taxé. De nombreux entrepreneurs se demandent s'il convient de maximiser les distributions de dividendes et les plus-values mobilières avant les élections, afin de garantir l'application du taux de 30 % de la flat tax.
La refonte de l'impôt sur le revenu
Le projet de NFP prévoit une refonte de l'impôt sur le revenu qui permettrait de générer 5,5 milliards de recettes supplémentaires. En effet, le barème progressif passerait à 14 tranches et le taux marginal au-dessus de 410.000 euros de revenus serait porté à 90 %.
Des héritages plafonnés
Le RN propose d'exonérer de droits de succession les biens immobiliers jusqu'à 300.000 euros. Les Républicains vont encore plus loin en proposant que les héritages soient exonérés de taxe jusqu'à un million d'euros. Concernant les donations, un parent peut aujourd'hui offrir jusqu'à 100.000 euros à chaque enfant tous les 15 ans en exonération de droits. Le parti Renaissance propose de porter ce montant à 150.000 euros.
À l'opposé, le NFP propose un impôt sur l'héritage plus progressif ainsi que la mise en place d'un plafond pour les héritages en fixant une limite de 12 millions d'euros pour les transmissions.
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