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La fin du billet de 500 €
information fournie par Boursorama avec LabSense 18/03/2019 à 15:40

Peu usité par le commun des mortels mais plus régulièrement pour « blanchir » de l'argent sale, le billet de 500 € a cessé, depuis janvier, d'être émis par les banques centrales de la zone euro, excepté celles d'Allemagne et d'Autriche. Ces coupures, accusées de tous les maux, sont d'ailleurs refusées chez de nombreux commerçants de l'Hexagone. Cette décision participe de l'ambition de la Banque Centrale Européenne (BCE) de se diriger vers une dématérialisation progressive des moyens de paiement.

iStock.com-ermingut

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Un billet rare et « sale »

La décision avait été prise par la BCE dès mai 2016 qui faisait alors déjà part de ses « inquiétudes quant au fait que ce billet puisse faciliter les activités illicites ». Ces coupures de 500 € sont même surnommées « billets Ben Laden » dans certains milieux financiers. En dehors de cette mauvaise réputation qui rattacherait le billet violet aux organisations terroristes et à la délinquance en tout genre, cette coupure est en outre très peu utilisée. Selon les derniers chiffres publiés par la BCE (novembre 2018), les billets de 500 € ne représentent que 2,4 % de la totalité des billets en euro en circulation, soit 521 millions de billets. Leur valeur cumulée est toutefois importante puisqu'elle totalise environ 261 milliards d'euros. En toute logique, peu de billets de cette coupure représentent tout de même une grosse somme. L'agence Europol, qui centralise les informations des différentes polices européennes avait ainsi montré qu'une valise qui contenait un million d'euros en billets de 500 € ne pesait pas plus de 2,2 kg ! Il n'en reste pas moins que très peu de billets de 500 € circulent et qu'ils ne sont en réalité déjà plus fabriqués en France depuis 2014, la demande étant couverte par les billets en stock et en circulation.

Lire aussi : Monnaie : le billet de 500 euros ne sera plus imprimé en 2019 et est voué à disparaitre

Vers une monnaie dématérialisée ?

S'il s'agit bien de cesser de faciliter l'échange d'argent sale et de répondre à une réalité qui veut que peu d'Européens utilisent cette grosse coupure, la suppression progressive du billet de 500 € démontre une tendance plus large : la dématérialisation progressive des moyens de paiement. Même s'il n'est pour l'instant pas question de supprimer l'argent physique assure la BCE, le fait est que de plus en plus de transactions s'effectuent aujourd'hui par carte bancaire. Pour l'utilisateur, ce moyen est plus sûr et lui évite de transporter trop de liquide, et les transactions sont plus facilement traçables. En outre, les coûts de production sont plus légers qu'avec la monnaie physique. Si certains pays, comme l'Allemagne dont les habitants restent très attachés au paiement en liquide, même pour de grosses sommes, se sont déjà émus de cette suppression du billet de 500 €, le phénomène est bel et bien en train de se produire. Il n'est par exemple plus possible de retirer des coupures de 500 € dans les distributeurs automatiques en France depuis bien longtemps. Sans parler des commerçants qui refusent tout bonnement cette coupure, et parfois même celles de 200 € aussi. Les coupures de 500 € ne sont plus émises dans 17 des 19 banques centrales européennes depuis le 27 janvier dernier. Seules l'Allemagne et l'Autriche bénéficient d'un délai, « pour raisons logistiques » et afin d'assurer « une transition harmonieuse » jusqu'au 26 avril. Les coupures de 500 € restent toutefois légales et pourront être utilisées comme moyens de paiement et échangées dans n'importe quelle banque centrale, et ce pour une durée encore illimitée.

6 commentaires

  • 19 mars 04:59

    On peut comprendre l'argument ,mais alors pourquoi on a émis cette coupure au début de l'Euro ?


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