
Les prix de l'immobilier neuf ne cessent de grimper. (Pixabay / Mastersenaiper)
La baisse de l'offre et le coût des matières plus élevés conduisent à une hausse des prix immobiliers dans le neuf depuis un an. Rennes, Toulouse et Grenoble subissent les plus fortes hausses.
Le secteur de l'immobilier neuf est en ébullition. Les prix ne cessent de grimper selon le baromètre du Laboratoire de l'immobilier dévoilé ce jeudi 18 novembre par BFM Business . En novembre, la hausse est de 5,7 % sur un an dans les communes de plus de 45 000 habitants de France métropolitaine, soit 5 195 euros du m² en moyenne. Se loger dans un logement neuf n'a jamais été aussi cher. D'une part, il y a un manque de l'offre sur l'ensemble du territoire. D'autre part, le coût des matières est parti à la hausse ces derniers mois.
Les prix bondissent de 9.7 % à Rennes
Sans surprise, c'est à Paris que les prix relevés sont les plus élevés à 12 498 euros du m² en moyenne, devant Lyon (6 386 euros/m²), Nice (6 098 euros/m²), Nantes (5 129 euros/m²) et Montpellier (5 086 euros/m²). A l'inverse, à Reims, le prix du mètre carré est en dessous des 4 000 euros, comme au Havre. Dans la ville normande, la hausse des prix est d'ailleurs insignifiante (0,2 %).
Les plus fortes hausses sont visibles à Rennes. Avec un bond de 9,7 %, le marché de l'immobilier neuf est tendu. Là-bas, le prix moyen au m² dépasse les 5 000 euros. Les prix dans la capitale bretonne sont devenus plus élevés qu'à Bordeaux où l'augmentation est minime (1,8 %). Deux villes dépassent les 8 % d'augmentation : Toulouse (8,4 %) et Grenoble (8,1 %).
Quelle durée pour cette inflation ?
La crise sanitaire a bouleversé le marché immobilier. Les prétendants à la propriété cherchent des logements en périphérie des villes. Ainsi, en Ile-de-France, certaines villes comme Levallois-Perret et Boulogne-Billancourt affichent des prix plus élevés que certains arrondissements parisiens. A Villeurbanne, les prix augmentent plus vite qu'à Lyon : 8,8 % contre 6,5 %.
Rien n'indique que les prix vont baisser dans les prochains mois. Seule une inflation durable, qui amènerait une hausse des taux d’intérêt, «
pourrait avoir un effet modérateur sur les prix immobiliers
», souligne Franck Vignaud, directeur du Laboratoire de l’Immobilier. «
Par ailleurs, n’oublions pas que les investisseurs sont protégés de l’inflation par l’indexation des loyers sur les prix à la consommation, ce qui ne devrait pas altérer leur appétence pour l’immobilier
», ajoute le responsable.
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