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L'exécutif relance le débat sur les retraites
information fournie par Boursorama avec LabSense 02/10/2022 à 06:30

Emmanuel Macron a réaffirmé mi-septembre le calendrier de l’entrée en vigueur de la réforme des retraites. Cette dernière est prévue pour l’été 2023. Le chef de l’État confirme son intention d’entériner ce projet, fortement contesté depuis son lancement en 2019.

L'exécutif relance le débat sur les retraites -iStock-KatarzynaBialasiewicz

L'exécutif relance le débat sur les retraites -iStock-KatarzynaBialasiewicz

Un projet de loi maudit ?

Initié lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le projet de réforme des retraites se heurte à une contestation croissante depuis 2019. En réaffirmant récemment sa volonté de voir la réforme entrer en vigueur à l’été 2023, le chef de l’État a réveillé les oppositions multiples à ce vaste chantier, mis en sommeil durant la pandémie. Pour soutenir une nouvelle fois la réforme, qui prévoit notamment le recul de l’âge légal de départ à la retraite, Emmanuel Macron s’appuie notamment sur les prévisions du Conseil d’orientation des retraites (COR). Les analyses du COR indiquent en effet un déficit possible entre 0,5 et 0,8 point de PIB d'ici à 2032.

Un calendrier incertain

Lors de son intervention en septembre dernier, Emmanuel Macron est cependant resté relativement évasif quant au calendrier de la réforme. Si l’été 2023 est présenté comme un objectif pour l’entrée en vigueur, le planning des différentes étapes reste incertain. L’éventualité d'un amendement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui aurait pour objectif de relever l'âge légal du départ à la retraite ou d’introduire une mesure paramétrique suscite une levée de boucliers, et ce même chez les partisans de la réforme. Emmanuel Macron a envoyé plusieurs signaux à son propre parti et à ses opposants, indiquant qu’il irait jusqu’au bout de sa réforme. Selon un député Renaissance, le soutien de LR semble acquis, « si, dans le PLFSS, [l’exécutif] intègre une mesure qu'ils soutiennent ». La voie du compromis est cependant exclue avec la Nupes ou le RN. Interrogée sur France 2, Marine Le Pen a précisé qu’il n’y avait « absolument aucune urgence à s'attaquer aux retraites au moment précisément où les Français sont confrontés à des difficultés de pouvoir d'achat qui sont majeures ». L’ancienne candidate à la présidentielle a par ailleurs ajouté que « si Emmanuel Macron se sert du budget de la Sécurité sociale pour s'attaquer aux retraites, c'est-à-dire contourner en réalité un débat sur ce sujet, il va se trouver confronté à une opposition totale de notre part ».

Une réforme très impopulaire

Rappelons que le premier projet de réforme, présenté en 2019, avait engendré d’importantes grèves sur le territoire et paralysé une grande partie des transports en commun. Remise sur le tapis à la faveur de la campagne présidentielle, impopulaire depuis ses débuts, la réforme des retraites l’est encore plus dans le contexte économique actuel. Du côté du patronat, centré sur la réforme de l’assurance-chômage, celle des retraites, si elle est soutenue, n'apparaît pas dans les priorités. Reçus au ministère du Travail le 12 septembre, les syndicats ont rappelé leur refus catégorique quant à la mise en place d’une mesure paramétrique sur l'âge ou la durée de cotisation à l'occasion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Défendue bec et ongle par l’exécutif, la réforme des retraites est présentée comme « un formidable levier de transformation ». Affaire à suivre.

1 commentaire

  • 10 octobre 13:46

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