L’incertitude reste de mise concernant l’évolution des prix de l’immobilier à Paris comme en province après le confinement. (Crédits photo : Unsplash - Jenil Gogari )
Les notaires maintiennent, pour le moment, leur prévision de forte hausse des prix à Paris qui s'approcheraient un peu plus des 11.000 € le m² en juin.
Baisseront ou ne baisseront pas? L'incertitude reste de mise concernant l'évolution des prix de l'immobilier à Paris comme en province après le confinement. La dernière étude publiée par les notaires du Grand Paris donne une première indication: « aucune évolution n'est observable et la prolongation des tendances observée en 2019 d'ici le mois de juin reste la règle ».
Dit autrement, en l'état actuel des choses, les prix de l'immobilier vont continuer, comme prévu, de flamber dans la capitale. Ainsi, d'après les avant-contrats des notaires, le prix au m² des appartements anciens approcherait les 10.700 euros en juin. Soit une hausse annuelle de 8% (!). Même sanction pour les acheteurs en Ile-de-France avec des progressions de 6% en Grande Couronne et d'un peu moins de 7% en Petite Couronne.
La fièvre des appartements franciliens touche également les maisons avec une augmentation attendue de 4% sur un an. Nul doute qu'avec le regain d'intérêt pour ce type de constructions, surtout si elles disposent d'un jardin, cette envolée ne fait que commencer. Une bien mauvaise nouvelle pour les futurs acquéreurs.
À l'inverse, les propriétaires, anxieux à l'idée de voir leur logement perdre de la valeur avec la crise, devraient retrouver le sourire à la lecture de ces chiffres. «Devraient» seulement car, comme souvent avec l'immobilier, et surtout en cette période d'incertitudes, il faut prendre toutes les précautions d'usage. Les notaires eux-mêmes ont pris soin de préciser que « ces projections de prix intègrent les signatures, très peu nombreuses, réalisées dans la 2e quinzaine de mars ».
Un marché à l'arrêt depuis le 23 mars
Depuis un mois, et par rapport à ce qui était observé depuis le début de l'année, le volume d'avant-contrats signés et reçus en moyenne chaque semaine pour l'Ile-de-France, a en effet dégringolé de 90% (!). Idem pour les actes de ventes définitifs: -80%! « L'activité immobilière a subi un coup d'arrêt brutal dès la semaine du 23 mars », précisent les notaires du Grand Paris.
Ces chutes vertigineuses incitent donc à la prudence au moment d'analyser la hausse à venir des prix. Des évolutions qui demandent confirmation dans la durée. « Le maintien du taux de transformation des avant-contrats en ventes constituera un indicateur de résilience du marché à la nouvelle donne économique, financière et sociétale, liée à la crise sanitaire », concluent les notaires.
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