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Immobilier : les prix grimpent en réaction à la baisse des taux
information fournie par Boursorama 07/06/2016 à 10:12

Les prix de l'immobilier ont encore progressé en mai, soutenus par la baisse des taux de crédit immobilier.

Les prix de l'immobilier ont encore progressé en mai, soutenus par la baisse des taux de crédit immobilier.

D'après le dernier baromètre des prix de l'immobilier publié lundi 6 juin par MeilleursAgents.com, les prix auraient encore progressé au mois de mai, notamment à Paris. Le phénomène s'explique par la baisse des taux de crédit, donnant davantage de capacités financières aux acheteurs.

« A Paris, au mois de mai, les prix de l'immobilier ancien ont fortement progressé : +0,8%, soit +1,9% depuis le début de l'année. Cette hausse est particulièrement sensible sur les grandes surfaces (3 pièces et plus) dont les prix progressent de +1% en mai et de 2,1% depuis le début de l'année » observe le site d'informations immobilières MeilleursAgents, compilant les données des promesses de ventes signées dans le courant du mois dernier.

« Les petites surfaces ne sont pas en reste même si elles souffrent du manque d'investisseurs pour les raisons liées à la fiscalité et à l'encadrement des loyers que nous connaissons. Les prix des studios et deux pièces ont augmenté de +0,7% au mois de mai soit +1,7% depuis le 1er janvier », précise MeilleursAgents.

À noter que le phénomène ne s'observe pas dans les autres départements d'Île-de-France : « En banlieue, la situation est tout autre et les prix sont restés stables en mai à l'exception notable de la Seine-et-Marne dont les prix ont baissé de -0,5% sur ce seul mois (-1,8% depuis le début de l'année) ».

Les prix augmentent également en régions

En régions, le mouvement suit globalement la tendance de Paris intramuros.

À Bordeaux, les prix de l'immobilier auraient également augmenté de 0,8% le mois dernier. De manière moins marquée, la hausse se retrouve à Lyon (+0,3%), Marseille (+0,3%), Toulouse (+0,4%), Montpellier (+0,5%) et même à Lille (+0,3%) où les prix avaient précédemment subi une nette pression attribuée à l'encadrement des loyers (les prix à Lille restent en baisse de 2,9% depuis le début de l'année).

Dans le baromètre de meilleursAgents.com, seules Strasbourg (-0,6%) et Nantes (-0,2%) ont vu leur prix baisser au cours du mois dernier.

La hausse des prix est due à la baisse des taux

L'accélération de la hausse des prix observée depuis quelques mois en France s'explique très largement du fait de la baisse des taux de crédit immobilier accordés aux acheteurs par les établissements bancaires.

Pas plus tard que la semaine dernière, l'Observatoire Crédit Logement/CSA rapportait que les taux du crédit immobilier avaient poursuivi leur baisse en mai pour atteindre le taux moyen de seulement 1,77%, hors assurance. C'est deux fois moins qu'en 2012.

Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents, observe pour sa part que « Les taux moyens à 20 ans étaient de 2,5% au 1er janvier 2016. Ils sont aujourd'hui de 1,9% soit 4,8% d'augmentation du pouvoir d'achat en cinq mois, c'est considérable. De quoi encourager les acheteurs solvables ! ».

Les agents immobiliers pourront remercier Mario Draghi, président de la BCE, ayant décidé d'une nouvelle baisse des taux directeurs de la BCE en mars dernier, cette baisse se répercutant indirectement dans les taux de crédit immobilier proposés par les établissements bancaires à leurs clients.

La pluie et les grèves n'ont pas impacté le marché

Le mois de mai n'a pourtant pas été des plus favorables à une accélération de l'activité immobilière cette année : « le marché immobilier (…) a souffert d'un climat social et météorologique particulièrement adverse » commente ainsi MeilleursAgents.com.

En effet, le mois dernier, « Les mouvements sociaux un peu partout en France, les grèves, blocages et autres pénuries de carburant (…) ont impacté négativement l'activité, en particulier les visites d'acheteurs. Même la météo semble s'être mise au diapason en nous infligeant le mois de mai le plus pluvieux depuis 130 ans », commente Sébastien de Lafond.

Malgré ces conditions défavorables, « Les familles cherchent traditionnellement à acheter au printemps ou au début de l'été afin de s'installer avant la rentrée scolaire », rappelle MeilleursAgents.com, qui entrevoit ainsi une seconde raison de soutien aux prix du marché.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

30 commentaires

  • 08 juin 09:07

    on ne parlait jamais d'emprunt sur 20,25 ou 30 ans. la "norme" c'était 15 ans.


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