Immobilier : dans quelles villes les charges de copropriété sont les plus élevées ?

information fournie par Boursorama •01/02/2018 à 14:34

Les charges de copropriété n'ont pas le même poids d'une ville à l'autre ( Crédits : Pexels )

Les charges de copropriété sont régulièrement brocardées pour leur poids croissant dans le budget des propriétaires. Une étude récente de MeilleureCopro fait le point sur leur montant moyen dans les principales villes de France .

Le baromètre initié par la start-up MeilleureCopro va assurément faire parler dans les assemblées générales de copropriétaires. La société a analysé près de 7,5 millions d’annonces immobilières pour passer au crible près de 180.000 copropriétés et dresser un panorama du niveau des charges dans les onze villes les plus peuplées de France. «Jamais une étude sur les charges n’aura englobé un nombre aussi important de copropriétés. Ses résultats sont le reflet très exact de la situation des charges de copropriété sur notre territoire», explique Edouard-Jean Clouet, président de MeilleureCopro.

L’autre intérêt qui distingue cette nouvelle étude statistique est de présenter ses résultats en euros de charges rapportés au loyer mensuel «afin de relativiser le coût des charges de copropriété par rapport à la valeur intrinsèque de l’actif immobilier, une valeur qui se reflète dans le loyer», précise le baromètre.

Paris en tête de classement de la ville aux charges les plus élevées

Selon MeilleurCopro, en valeur absolue, les Parisiens paient des charges de copropriété 42% plus élevées que les provinciaux. On débourse en moyenne 1.992 euros de charges par an dans la capitale contre 1.400 euros dans une ville de province. «Si l’on regarde la différence entre les 10% de copropriété les plus chères, l’écart est encore plus important : 103% de différence entre Paris et la province (7.200 euros par an contre 3.550 euros) !», indique le baromètre. Une situation qui s’explique par le taux d’équipement des copropriétés des immeubles parisiens plus élevé qu’ailleurs : chauffage central, ascenseur et gardien représentent les postes de dépenses les plus onéreux.

Bordeaux et Nantes en queue de classement

A l’autre bout du spectre, une ville comme Bordeaux, qui a connu une hausse spectaculaire de ses prix de vente (faire lien article année 2017 notaires) affiche un niveau de charges plus raisonnable à 1.058 euros par an. Toutefois, l’étude de MeilleureCopro précise bien que si l’on étudie les charges de copropriété par rapport au loyer, «Bordeaux et Paris sont les villes où les charges sont les plus basses (respectivement 1,4 et 1,5 loyers) tandis qu’à Strasbourg et à Nice le rapport est plus fort : les charges annuelles représentent plus de deux loyers».

La Bretagne et la Corse sont les régions où les charges sont les moins élevées

Région par région, l’Ile-de-France affiche les charges moyennes les plus élevées du baromètre (1.980 euros par an), suivie de près par la région Provence- Alpes Côte d’Azur (1.428 euros par an). Ce sont la Corse (960 euros par an) et la Bretagne (816 euros par an) qui affichent le niveau de charges le moins élevé.

De nombreuses annonces de biens sont hors-la-loi

Depuis la loi ALUR votée le 27 mars 2014, les annonces immobilières doivent indiquer les charges de copropriété affectées aux biens mis en vente ainsi que le nombre de lots de la copropriété. Pour MeilleureCopro, les résultats concernant l’application effective de la loi sont parlants : «Un tiers seulement des annonces de biens anciens indiquent le nombre de lots de la copropriété et le montant des charges. Dans le neuf, les résultats sont encore pires : 11% des annonces indiquent le nombre de lots et 4% seulement donnent les informations sur les charges de copropriété auxquelles les acquéreurs vont devoir faire face !». Ces résultats concernent essentiellement les annonces postées par les particuliers, les agents immobiliers étant, selon MeilleureCopro, «neuf fois plus nombreux à se conformer aux exigences de la loi».

A. L. (redaction@boursorama.fr)