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En 2024, 57 % des ménages français sont propriétaires de leur résidence principale, un chiffre en légère baisse depuis 2014. Tandis que la croissance du parc de logements ralentit, le nombre de logements vacants, lui, reste élevé, posant un véritable défi pour les politiques publiques en matière de logement.
L'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a publié son rapport sur l'état du parc de logements en France au 1er janvier 2024. Ce document met en lumière plusieurs tendances clés, dont une augmentation continue, mais modérée du nombre de logements, ainsi que des dynamiques contrastées selon les régions et les types de logements. Avec un total de 38,2 millions de logements en France hors Mayotte, le marché immobilier affiche des signes de stabilisation après des décennies de forte croissance.
Une croissance ralentie depuis 2010
Depuis 2018, le parc de logements en France continue de croître à un rythme annuel de 0,9 %, marquant un ralentissement par rapport aux années 2000-2009 où la progression atteignait 1,2 % par an. Cette tendance résulte de la conjugaison de divers facteurs tels que la construction de logements neufs et la transformation de locaux non résidentiels en logements. Toutefois, le nombre de démolitions et les changements d'usage ralentissent cette progression. Entre 1982 et 2024, la moyenne de croissance annuelle s'établit à 1,1 %.
3,7 millions de résidences secondaires
Le parc immobilier français se répartit entre trois principales catégories : les résidences principales, qui représentent 82,2 % du total, les résidences secondaires ou logements occasionnels (9,8 %) et les logements vacants (8,0 %). Les résidences principales constituent l'essentiel du marché, bien que leur part ait légèrement diminué depuis 2018. Les résidences secondaires et logements occasionnels, qui avaient vu leur part augmenter entre 2011 et 2017, se stabilisent désormais. En 2024, on compte 3,7 millions de résidences secondaires, un chiffre en hausse par rapport aux décennies précédentes, mais qui semble avoir atteint un plateau.
La problématique des logements vacants
Le nombre de logements vacants, qui atteint 3,1 millions en 2024, continue d'inquiéter. Si leur part dans le parc total est stable depuis quatre ans, leur augmentation entre 2005 et 2019 avait été trois fois plus rapide que celle de l'ensemble des logements. Les logements vacants représentent aujourd'hui 8,0 % du parc. Cette vacance s'explique par des situations variées : logement en attente de locataire ou d'acheteur, trop vétuste pour être habité, ou en attente de règlement de succession.
Les pouvoirs publics surveillent de près cette vacance, notamment celle de longue durée. Environ un million de logements seraient vacants depuis plus d'un an, principalement dans des zones peu attractives où la demande est faible et les logements sont souvent inadaptés aux besoins actuels.
57 % des ménages français sont propriétaires de leur résidence principale
En 2024, 57 % des ménages français sont propriétaires de leur résidence principale, un chiffre en très légère baisse depuis 2014, où il atteignait 57,8 %. Cette tendance est plus marquée pour les propriétaires sans charge de remboursement, qui représentent 34,7 % des ménages en 2024, contre 38 % il y a dix ans. En revanche, la part des propriétaires ayant encore un emprunt en cours augmente progressivement depuis 2014.
Des disparités géographiques
Le rapport met également en lumière des disparités entre les différentes régions de France. En métropole, les logements sont de plus en plus concentrés dans les grandes unités urbaines. Dans l'unité urbaine de Paris, 88,2 % des logements sont des résidences principales, tandis que les résidences secondaires y sont rares, ne représentant que 4,4 %. À l'inverse, dans les zones rurales hors unités urbaines, les logements vacants et les résidences secondaires représentent une part plus importante.
En ce qui concerne les départements d'outre-mer (DOM), le parc de logements y augmente à un rythme plus rapide qu'en métropole. En 2024, la croissance annuelle des logements dans les DOM est de 1,6 %, bien qu'en ralentissement par rapport aux décennies précédentes. Cependant, ces régions sont confrontées à un taux de vacance plus élevé (11,9 %) et une plus forte proportion de logements individuels (65,9 %) que la métropole.
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