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Garde d’enfants : le nouveau mode de calcul de l’aide à partir du 1er septembre va-t-il alléger ou alourdir votre facture ?
information fournie par Biba Magazine 08/10/2025 à 16:39

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Dès le 1er septembre, le calcul de l’aide pour la garde d’enfants (CMG) change. Objectif : mieux adapter ce soutien aux revenus et aux besoins des familles. Mais si certains foyers modestes verront leur reste à charge baisser, d’autres, notamment les parents isolés, pourraient se retrouver pénalisés. Décryptage d’une réforme qui divise.

À chaque rentrée, les familles doivent jongler avec leur budget. Fournitures scolaires, activités extrascolaires, cantine… et bien sûr, le coût de la garde des enfants. Pour près de 800 000 foyers, l’aide publique la plus connue reste le Complément de libre choix du mode de garde (CMG). Jusqu’à présent, ce dispositif s’appuyait sur trois grandes catégories de revenus, ce qui entraînait parfois de fortes inégalités. Des foyers dont les revenus étaient très différents pouvaient recevoir la même aide, une situation jugée injuste par de nombreux parents et associations.

Le gouvernement a donc décidé de revoir le système en profondeur. À partir du 1er septembre, le mode de calcul de cette aide sera recalibré pour mieux prendre en compte la réalité financière des ménages et la composition des foyers. Une réforme ambitieuse, qui vise aussi à rapprocher le coût de l’emploi d’une assistante maternelle de celui d’une place en crèche, longtemps considéré comme plus avantageux. Si la réforme promet d’être bénéfique à une majorité de familles modestes et de classes moyennes, certains parents isolés risquent de perdre un avantage précieux. La majoration de 30 % qui leur était accordée jusqu’ici disparaît. Explications.

Des gagnants et des perdants : qui est concerné par cette réforme sur la garde d’enfants ?

La réforme, saluée par la Fédération des Particuliers Employeurs (Fepem), va globalement avantager les familles nombreuses. Mais pas que, comme le confirme Le Parisien . Les foyers qui ont recours à un grand nombre d’heures de garde, mais aussi ceux dont les horaires de travail sont atypiques (nuit, week-ends, jours fériés) sont concernés. Autre avancée. En cas de garde alternée, chaque parent pourra désormais bénéficier du CMG, là où un seul y avait droit auparavant. Cependant, les familles monoparentales avec un enfant de moins de 3 ans se retrouvent dans une situation délicate.

Sans la majoration de 30 %, le reste à charge grimpe. Par exemple, un parent isolé avec 1 600 € de revenus mensuels et 160 heures de garde d’assistante maternelle par mois verra sa facture grimper de 42 €. Tandis qu’un parent isolé à 2 000 € de revenus perdra 82 € chaque mois. À l’inverse, un couple avec 2 000 € de revenus gagnera près de 300 € dans les mêmes conditions. Le gouvernement tente toutefois de relativiser ces critiques. Désormais, les parents isolés pourront percevoir l’aide jusqu’aux 12 ans de l’enfant (au lieu de 6 ans auparavant). Selon ses calculs, 63 % des familles monoparentales sortiront gagnantes, une fois cette extension prise en compte.

Garde d’enfants : le nouveau mode de calcul de l’aide à partir du 1er septembre va-t-il alléger ou alourdir votre facture ?

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Une réforme qui veut rétablir l’équité, mais qui suscite des inquiétudes

Pour financer cette refonte, l’État a ajouté 600 millions d’euros aux 7 milliards déjà alloués chaque année au CMG. Une partie servira à rehausser les montants de l’aide moyenne, l’autre à prolonger sa durée pour les parents solos. Le gouvernement se défend donc d’avoir laissé de côté les plus fragiles. De son côté, la Fepem reconnaît une avancée, mais pointe des « angles morts » . Les réalités de terrain des familles monoparentales n’auraient pas été suffisamment intégrées dans la réflexion. Une clause de revoyure d’ici 12 à 18 mois est espérée. Afin d’évaluer les effets concrets de la réforme et corriger, si besoin, les déséquilibres.

Pour beaucoup de parents, cette réforme sera synonyme de bouffée d’air. Les couples aux revenus modestes, souvent contraints de renoncer à une assistante maternelle faute de moyens, pourront désormais y accéder plus facilement. En revanche, certains parents isolés redoutent une nouvelle précarisation. Comme le rappelle une mère concernée. Même s’il est dit que ces familles seront gagnantes sur le long terme, c’est la facture à la fin du mois qui compte.

1 commentaire

  • 16:51

    Mais pourquoi changer un truc dont tout le monde est plutôt content ... et surtout pour que ça coute plus cher qu'avant alors qu'on cherche des économies ?... Et pendant ce temps, les crèches privées se développent et ce sera le prochain "Orpéa". A qui tout ceci profite ?


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